Même s’il semble exister, a priori, un écart entre un univers « musical », certes violent, et des pratiques et des croyances « philosophico-religieuses », la question ne semble pas inutile. En réalité, la mouvance metal inquiète les citoyens et les responsables politiques à plusieurs niveaux en raison des liens qui peuvent se tisser entre audition de musique metal et passage à l’acte.
Une radicalisation

Unscarred
Le metal fait craindre à de la délinquance

C’est la reprise de ces tabous sociaux, portés par un sens de la provocation certain, qui effraye le grand public.
Ainsi, du groupe Fuck me Jesus à Deicid en passant par Seth (référence au Temple de Seth et au dieu égyptien du chaos) ou Samael (autre nom de Satan), les groupes metal s’affirment comme rebelles, occultes et antichrétiens. Les paroles de certaines chansons sont sans équivoque : « Que le massacre commence / Violez leurs femmes et leurs enfants / Leurs tombes doivent être profanées » hurlent les Norvégiens Dimmu Borgir alors que le groupe français Anthaeus sort, en 2000, un album intitulé « Cut your flesh and worship Satan » (« découpe ta chair et adore Satan »).
Certes, tous les groupes metal ne glissent pas vers des perversions pareilles. Pourtant, leur fond de commerce reste la provocation et la révolte contre les normes et valeurs établies. C’est ainsi que la mise en scène théâtrale de leurs concerts et la réalisation de clips diffusés quotidiennement sur les chaînes de musique, versent dans le sulfureux, à l’image du clip The Saint de Marilyn Manson où l’on voit Manson se scarifier en gros plan, enchaîner les lignes de coke, le nez en sang, et faire un cunnilingus à une fille nue attachée. Au-delà de ces thèmes proches du satanisme, et si, aujourd’hui, la plupart se sont calmés dans les paroles, mais pas forcément dans l’esprit, les métalleux effrayent par la violence de leurs concerts (du headbanging – secouer la tête de manière frénétique en suivant le tempo – au pogo – échange de coups entre spectateurs de manière à s’étourdir –) et les symboles qu’ils mobilisent (Diable, 666, Baphomet, pentagramme). Pour le grand public, les métalleux semblent baigner dans un satanisme musical, violent et effrayant.
La responsabilité des médias
Cette perception, peut-être consécutive au traitement sensationnel effectué par les médias, est quelque peu alarmiste, mais force est de constater qu’il existe certaines affinités électives entre satanisme et musique metal.
Différents chercheurs en sciences religieuses reconnaissent qu’une frange des auditeurs de musique metal se réunit autour de la figure de Satan, perçu comme un symbole de révolte libertaire et une image utilisée dans le but de provoquer et s’inscrire en contre face aux normes et valeurs sociales communément admises. Pour autant, la plupart d’entre eux restent éloignés de l’adoration et de la vénération de Satan. Rares sont ceux qui croient réellement au « Prince des Ténèbres » et étudient ou mettent en pratique les doctrines et les croyances satanistes.
Pour autant, la rareté du satanisme délictueux ne doit pas signifier désengagement de l’État ou abandon de sa mission d’observation du fait musical metal, notamment lors des concerts des artistes « métalliques » ou dans les structures relais du metal commercial et de son univers particulier (disquaires et presse spécialisés, vendeurs de vêtements, tatoueurs et « pierceurs »).
Ces populations sont étroitement surveillées par les autorités et la police.
Source : http://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/guides?page=1
Différents chercheurs en sciences religieuses reconnaissent qu’une frange des auditeurs de musique metal se réunit autour de la figure de Satan, perçu comme un symbole de révolte libertaire et une image utilisée dans le but de provoquer et s’inscrire en contre face aux normes et valeurs sociales communément admises. Pour autant, la plupart d’entre eux restent éloignés de l’adoration et de la vénération de Satan. Rares sont ceux qui croient réellement au « Prince des Ténèbres » et étudient ou mettent en pratique les doctrines et les croyances satanistes.
Pour autant, la rareté du satanisme délictueux ne doit pas signifier désengagement de l’État ou abandon de sa mission d’observation du fait musical metal, notamment lors des concerts des artistes « métalliques » ou dans les structures relais du metal commercial et de son univers particulier (disquaires et presse spécialisés, vendeurs de vêtements, tatoueurs et « pierceurs »).
Ces populations sont étroitement surveillées par les autorités et la police.
Source : http://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/guides?page=1