Les Helléniens

Les Helléniens
Les Helléniens étaient des Gnostiques issus de la Samarie. Ils ignoraient Jésus et la plupart de leurs maîtres prétendaient être des incarnation du Dieu suprême. Au début ils pratiquaient le baptême, comme Jésus, et les Esséniens de Jean Baptiste.

Les Helléniens se différencient en plusieurs courants en fonction des différents maîtres :
- Les Simoniens
- Les Dosithéens
- Les Ménandriens
- Les Saturniniens
- Les Basilidiens

Ces derniers vont former plus tard le courant Docétien.

Simon le magicien et les Helléniens Simoniens

Simon le magicien (mort en 64 ?) fait partie des plus anciens Gnostiques dont on ait conservé le souvenir. Il était né à Gitta en Samarie.

C'est dans les « Actes des Apôtres, VIII.9-24 », qu'il est parlé de lui pour la 1ère fois :

... Or, avant cela, il y avait dans la ville un homme nommé Simon, qui exerçait la magie et étonnait le peuple de la Samarie, se disant être quelque grand personnage ; auquel tous s’attachaient, depuis le petit jusqu’au grand, disant : « Celui-ci est la puissance de Dieu appelée la grande ». Et ils s’attachaient à lui, parce que depuis longtemps il les étonnait par sa magie. Mais quand ils eurent cru Philippe qui leur annonçait les bonnes nouvelles touchant le royaume de Dieu et le nom de Jésus Christ, tant les hommes que les femmes furent baptisés.
Et Simon crut aussi lui-même ; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe ; et voyant les prodiges et les grands miracles qui se faisaient, il était dans l’étonnement. Or les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, leur envoyèrent Pierre et Jean, qui, étant descendus, prièrent pour eux, pour qu’ils reçussent l’Esprit Saint : car il n’était encore tombé sur aucun d’eux, mais seulement ils avaient été baptisés pour le nom du seigneur Jésus. Puis ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint.

Or Simon, voyant que l’Esprit Saint était donné par l’imposition des mains des apôtres, leur offrit de l’argent, disant : Donnez-moi aussi ce pouvoir, afin que tous ceux à qui j’imposerai les mains reçoivent l’Esprit Saint. Mais Pierre lui dit : « Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu. Tu n’as ni part ni portion dans cette affaire ; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de cette méchanceté, et supplie le Seigneur, afin que, si faire se peut, la pensée de ton cœur te soit pardonnée ; car je vois que tu es dans un fiel d’amertume et dans un lien d’iniquité. »

Et Simon, répondant, dit : « Vous, supplierez le Seigneur pour moi, en sorte que rien ne vienne sur moi de ce dont vous avez parlé. »

Saint Augustin, dans « Des hérésies », dit ceci à propos de Simon :

Les Simoniens étaient attachés au parti de Simon le Magicien, dont il est parlé aux Actes des Apôtres. Ce personnage reçut le baptême de la main de Saint-Philippe, et quand il vit que les Apôtres donnaient le Saint-Esprit par l'imposition des mains, il leur offrit de l'argent pour obtenir d'eux le même pouvoir. Ses magies lui avaient servi à tromper un grand nombre de personnes ; et il enseignait l'abominable communauté des femmes. Selon lui, Dieu n'a pas créé le monde : les corps ne doivent pas ressusciter. Il assurait qu'il était le Christ, et se faisait passer pour Jupiter : Minerve était personnifiée par lui en une personne de mauvaise vie, nommée Hélène, dont il avait fait la complice de ses crimes ; il donnait à ses disciples son portrait et celui de cette concubine, comme des objets dignes d'adoration, et à Rome il les avait fait placer, par autorité publique, parmi les images des dieux. Ce fut dans cette ville que Saint Pierre mit fin à ses magies, en le faisant mourir, parla vertu toute-puissante de Dieu.

Pseudo-Tertullien, dans « Adversus omnes haereses », en dit ceci :

Il osa se proclamer la Vertu Souveraine, c’est-à-dire le Dieu suprême. Il ajoutait que le monde avait été créé par ses anges ; que, grâce à un démon qui errait autour de lui, et qui était la sagesse, il était descendu chez les Juifs pour se faire reconnaître par ce peuple ; qu’il n’avait pas souffert sous le fantôme de Dieu, mais qu’il avait comme souffert.

Et Irénée, dans « Contre les Hérésies, Livre 1 chap. 23; 1-3 », ajoute cela :

Il s'agit en effet de Simon de Samarie, ce magicien dont Luc, disciple et compagnon des apôtres, dit : « Il se trouvait déjà auparavant dans la ville un homme du nom de Simon, qui exerçait la magie et émerveillait les gens de Samarie. » (.....) Dans son désir de rivaliser avec les apôtres et de devenir célèbre lui aussi, il s'appliqua davantage encore à toutes les pratiques magiques, au point de rendre muets d'admiration une foule d'hommes. Il vivait au temps de l'empereur Claude, qui, dit-on, alla jusqu'à l'honorer d'une statue pour sa magie. C'est ainsi qu'il fut glorifié par un grand nombre à l'égal de Dieu. C'était lui-même, enseignait-il, qui s'était manifesté parmi les juifs comme Fils, qui était descendu en Samarie comme Père et qui était venu parmi les autres nations comme Esprit Saint : il était la suprême Puissance, c'est-à-dire le Père qui est au-dessus de toutes choses, et il consentait à être appelé de tous les noms dont l'appelaient les hommes.

Simon de Samarie, de qui dérivèrent toutes les hérésies, édifia sa secte sur le système que voici.

Ayant acheté à Tyr, en Phénicie, une certaine Hélène, qui y exerçait le métier de prostituée, il se mit à parcourir le pays avec elle, disant qu'elle était Ennoîa (sa Pensée première), la Mère de toutes choses, celle par laquelle, à l'origine, il avait eu l'idée de faire les Anges et les Archanges. Cette Pensée avait bondi hors de lui : sachant ce que voulait son Père, elle était descendue vers les lieux inférieurs et avait enfanté les Anges et les Puissances, par lesquels fut ensuite fait ce monde.

Mais, après qu'elle les eut enfantés, elle avait été retenue prisonnière par eux par malveillance, parce qu'ils ne voulaient pas passer pour être la progéniture de qui que ce fût. Lui-même, en effet, fut totalement ignoré d'eux : quant à sa Pensée, elle fut retenue prisonnière par les Puissances et les Anges qu'elle avait émis: pour qu'elle ne pût remonter vers son Père, elle fut accablée par eux de toute espèce d'outrages, jusqu'à être enfermée dans un corps humain et à être comme transvasée, au cours des siècles, dans différents corps de femme.

Elle fut, entre autres, en cette Hélène qui causa la guerre de Troie, et ainsi s'explique que Stésichore, pour l'avoir outragée dans ses poèmes, devint aveugle, tandis que, après s'être repenti et l'avoir célébrée dans ses « palinodies », il recouvra la vue. Tout en passant ainsi de corps en corps et en ne cessant de subir des outrages, pour finir elle vécut même dans un lieu de prostitution : c'était la « brebis perdue ».

C'est pourquoi il vint en personne, afin de la recouvrer la première et de la délivrer de ses liens, afin aussi de procurer le salut aux hommes par la « connaissance » (« gnose ») de lui-même. Car, comme les Anges gouvernaient mal le monde, du fait que chacun d'eux convoitait le commandement, il vint pour redresser cette situation. Il descendit, en se métamorphosant et en se rendant semblable aux Principautés, aux Puissances et aux Anges : c'est ainsi qu'il se montra également parmi les hommes comme un homme, quoique n'étant pas homme, et qu'il parut souffrir en Judée, sans souffrir réellement. Quant aux prophètes, c'est sous l'inspiration des Anges auteurs du monde qu'ils avaient débité leurs prophéties. Aussi les fidèles de Simon et d'Hélène ne devaient-ils plus se soucier d'eux.

Simon le magicien aurait aussi écrit un livre appelé « Apophasis mégalè » (Grande révélation / Grande déclaration) dont il ne reste que ce passage :

Ces six racines, Noûs (Intelligence), Phoné (Voix), Logitmos (Raison), Epinoïa (Réflexion), Onoma (Nom), et Enthymésis (Pensée), sont aussi appelés les six grandes puissances. Mélée avec eux était la grande puissance, la puissance sans limites. Hestos (Celui qui se tient debout) fut la septième puissance, correspondant au septième jour après les six jours de la création.
Cette septième puissance existait avant le monde, c'est l'Esprit de Dieu qui planait sur la face des eaux.

On peut penser que ces six entités avaient été émanées par Hestos et qu'elles s'organisaient par couples, comme ceci :
Phoné (Voix) et Onoma (Nom).
Logitmos (Raison) et Enthymésis (Pensée).
Noûs (Intelligence) et Epinoïa (Réflexion) / Ennoîa / Séléné / Hélène.

Dosithée (Dositheos) et les Helléniens Dosithéens

Il est difficile de savoir si Dosithée était le disciple ou le maître de Simon le magicien car les documents se contredisent sur ce point. Ces deux hommes semblent bien s'être disputés la direction de la secte des Gnostiques Helléniens.

Dans les « Constitutions apostoliques » il est prétendu ceci :

Cléobius et Simon le Magicien étaient disciples de Dosithée; mais ils le chassèrent, et lui ôtèrent le premier rang qu'il s'était voulu donner parmi eux. 

Mais dans les « Homélies clémentines II, 23 », il est affirmé cette version :

... Conformément à la loi de la parité, Jésus avait douze apôtres, ce qui correspond au nombre des douze mois solaires, alors qu'il (Simon) avait trente disciples, ce qui correspond au nombre de jours de la lunaison. Un de ces trente disciples était une femme nommée Hélène, c'était le premier et le plus apprécié de Simon. Mais après la mort de Jean (Baptiste), il est parti en voyage en Égypte pour apprendre la pratique de la magie, et Dosithée, en répandant une fausse rumeur sur la mort de Simon, a réussi à prendre la tête de la secte.

Simon, en revenant, a pensé qu'il valait mieux dissimuler, et, sous prétexte d'amitié pour Dosithée, a accepté la deuxième place. Bientôt, cependant, il a commencé à faire allusion, devant les trente, que Dosithée ne connaissait pas aussi bien que lui les doctrines de l'école.

Le Pseudo-Tertullien, dans « Adversus Omnes haereses » (Contre tous les hérétiques) dit ceci :

Je laisse de côté les hérétiques du judaïsme, le Samaritain Dosithée, par exemple, qui le premier osa répudier les prophètes comme n’étant pas inspirés par l’Esprit saint. 

Et la chronique samaritaine raconte ceci :

Dousis (Dosithée) fit différentes altérations à la loi de Moïse. Le grand-prêtre des Samaritains envoya différentes personnes pour se saisir de ce Dousis et de sa copie corrompue du Pentateuque.  

Photius raconte ceci à propos de Dosithée :

Après l'entretien que Jésus-Christ eut avec la Samaritaine auprès du puits de Sichem, il s'éleva dans Samarie deux partis considérables, dont l'un soutenait que Jésus-Christ était le vrai Messie prédit par Moïse, en disant : « Dieu vous suscitera un prophète semblable à moi ».

L'autre soutenait que Dosithée, né à Samarie, et contemporain de Simon le Magicien, était le véritable Messie.

(Origene affirme également que Dosithée voulait persuader les apôtres qu’il était le Messie prédit par Moïse.)

Certains pensent que Dosithée aurait été le maître de Sadoc, le fondateur des Saducéens. Mais ce Sadoc vivait plusieurs siècles avant Dosithée. En fait Dosithée était un Samaritain, et comme tous les Samaritains il rejetait les livres les plus récents de l'Ancien Testament... ce qui le rapprochait des Juifs Saducéens qui faisaient de même.

Ménandre et les Ménandriens

Le Gnostique Ménandre est né à Capparétée en Samarie et a enseigné vers 98-117 ap. JC à Antioche.

Il disait qu'Ennoïa, la Pensée de Dieu, avait créé tous les univers par voie d'émanations successives d'entités de moins en moins pures à mesure qu'elles s'éloignaient de l'Être absolu. Il pratiquait également le baptême (par l'eau et le feu) pour rendre les gens immortels.

Irénée, dans « Contre les Hérésies, Livre 1;23; 5 », dit ceci sur lui :

Il (Simon) eut pour successeur Ménandre, originaire de Samarie, qui atteignit, lui aussi, au faîte de la magie. La première Puissance, disait-il, était inconnue de tous; quant à lui, il était le Sauveur envoyé des lieux invisibles pour le salut des hommes. Le monde avait été fait par des Anges, lesquels, affirmait-il à l'instar de Simon, avaient été émis par Ennoia (la Pensée).

Saint Augustin, dans « Des hérésies », raconte ceci :

Le chef des Ménandriens fut Ménandre, magicien lui-même comme Simon, son maître : il attribuait la création du monde, non à Dieu, mais aux anges.  

Satornil / Saturninus et les Saturniniens

Satornil (52-120) était un gnostique qui enseignait à Antioche. Il fut le premier à introduire le personnage de Jésus dans ses mythes. Par contre, dans les mythes, il abandonne l'entité féminine Ennoîa, la créatrice des anges.

Il croyait qu'il existait un dieu mauvais, régnant sur la matière, et un dieu bon qui avait émané sept anges (correspondant aux sept planètes). Ces derniers avaient formé les hommes. Le dieu bon avait, à leur insu, placé une âme dans le corps de ces hommes afin de les élever au-dessus des animaux. Le dieu mauvais, par jalousie, en fit autant et mis une âme mauvaise dans le corps de certains hommes. L'un des sept anges (le dieu des Juifs) se mis au service du dieu mauvais, aussi le dieu bon envoya-t-il Jésus sur terre pour enseigner le bien aux hommes.

Saint Justin martyr fait des Saturniniens des descendants des Ménandriens. Il raconte :

Il se trouve des ménandriens à Antioche, tel Saturnin (Satornil).  

Saint Augustin, dans « Des hérésies », dit ceci sur Satornil :

Les Saturniniens reçurent leur nom de Saturnin, qui établit en Syrie l'hérésie de Simon. Suivant eux encore, sept anges ont seuls formé le monde à l'insu de Dieu le Père. 

Pseudo-Tertullien, dans « Adversus Omnes haereses » (Contre les hérésies) ajoute cela :

A l’entendre, il (Satornil) était aussi la vertu incréée, c’est-à-dire Dieu. Il résidait dans les régions supérieures et infinies, au plus haut des cieux. Les anges, placés à une distance prodigieuse de lui, avaient créé ce monde inférieur ; et comme quelques rayons de la lumière éternelle étaient tombés dans les régions inférieures, les anges s’avisèrent de créer l’homme d’après cette ressemblance, et sur le modèle des anges qui habitaient dans cette lumière.

L’homme rampait sur la terre comme un vermisseau. Saturnin, qui était la vertu incréée, voulut dans sa miséricorde sauver cette étincelle, sans quoi l’homme tout entier périssait. Le Christ, selon lui, n’avait pas vécu dans une chair réelle. Fantôme véritable, il n’avait eu que les apparences de la douleur. Quant à la résurrection de la chair, elle n’aurait pas lieu.

Basilide et les Basilidiens

Basilide ((vers 85-145) était un ancien disciple de Ménandre. Il a enseigné en Syrie puis à Alexandrie et a beaucoup modifié, amplifié et compliqué la pensée de son maître (peut-être sous l'influence des autres courants gnostiques).

Le Pseudo-Tertullien, dans « Adversus Omnes haereses » (Contre toutes les hérésies) dit ceci sur sa doctrine :

Il prétend qu’il existe un Dieu souverain, nommé Abraxas, duquel émana l’Esprit, qu’en grec on appelle Noos (Noûs). Ensuite naquit Logos (le Verbe) ; de Logos naquit Phronésis (Providence) ; de Phronésis naquit Dynamis (Vertu) et Sophia (Sagesse). Ceux-ci engendrèrent par la suite les Principautés, les Puissances, les anges, et une multitude infinie d’anges. Ce sont ces mêmes anges qui créèrent les trois cent soixante-cinq cieux, et le monde en l’honneur d’Abraxas, dont celui-ci portait en lui-même le nom numérique.

L'utilisation du nom « Sophia » par Basilide est suspecte car il était normalement employé par les Gnostiques d'un tout autre courant (les Ophites). Cependant il existe une autre version du système de Basilide qu'on peut résumer ainsi :

Le « Dieu qui n'est pas » a créé trois Fils. Le premier a rapidement réintégré son Père et est devenu l'Esprit universel. Le second, plus lourd, est resté sous son Père : C'est le Pneuma (Saint-Esprit). Le troisième, encore plus lourd, est descendu vers le monde de la matière. Ce dernier a créé le grand Archonte Abraxas et son fils, les deux maîtres de l'Ogdoade (la sphère des étoiles fixes). Puis est apparu un 2ème archonte inférieur : Ialdabaoth (et son fils Sabaoth, le dieu des Juifs) qui a régné sur l'Hebdomade (la sphère des 7 planètes) en se croyant le dieu unique.

Le Pseudo-Tertullien, dans « Adversus Omnes haereses » (Contre toutes les hérésies) ajoute ceci :

... Parmi les derniers anges qui avaient formé le monde, il place comme le plus récent de tous le Dieu des Juifs, c’est-à-dire le Dieu de la Loi et des Prophètes, qui n’est pas dieu, dit-il, et qui n’est qu’un ange. La postérité d’Abraham lui échut en partage ; voilà pourquoi il tira de la terre d’Égypte les enfants d’Israël pour les transporter dans la terre de Canaan. Il est le plus turbulent de tous les anges ; de là vient que, non content de susciter des séditions et des guerres fréquentes, il verse le sang humain. Alors le Christ (appelé « Caulacau ») descendit sous une forme fantastique, envoyé non par celui qui avait créé ce monde, mais par le grand Abraxas. La chair ne fut pas réelle chez lui. Ce n’est pas lui que les Juifs ont mis à mort ; Simon a été crucifié à sa place. Par conséquent, il ne faut pas croire à celui qui a été crucifié ; sans quoi ce serait avouer que l’on croit en Simon. Du reste, Basilide supprime le martyre. Il s’élève fortement contre la résurrection de la chair, en niant que le salut ait été promis aux corps.

Saint Augustin, dans « Des hérésies », explique ceci :

La doctrine des Basilidiens, disciples de Basilide, différait de celle des Simoniens, en ce qu'ils comptaient autant de cieux qu'il y a de jours dans l'année, trois cent soixante-cinq. Aussi regardaient-ils comme saint le mot Abrasax, dont les lettres, suivant la manière de compter des Grecs, forment un pareil nombre. Il y en a sept : a, b, r, a, s, a, x, ; c'est-à-dire, un, deux, cent, un, deux cent, un, soixante : ce qui fait, en tout, trois cent soixante-cinq.

Et Saint Jérôme ajoute cela :

Basilide appelle le Dieu tout puissant du nom monstrueux d’Abraxas et il prétend que, selon la valeur des lettres grecques et le nombre des jours du cours du soleil, Abraxas se trouve enfermé dans son cercle. Le même, selon la valeur d’autres lettres est appelé Mithras par les Gentils.


Note :
Les Basilidiens utilisaient des amulettes représentant l'archonte Abrasax, celui-ci portant une tête de coq et des pieds en forme de serpents. L'emploi de ces amulettes se poursuivra pendant des siècles et même les Templiers en fabriquaient encore.

Sur certaines amulettes, par contre, Abrasax était représenté avec une tête d'âne et portait le nom de « IAÔ », ce qui était l'abréviation de YAHWE, nom du dieu des Juifs. D'ailleurs les Grecs et les Romains prétendaient souvent que le dieu des Juifs avait une tête d'âne.

Par la suite, les Basilidiens donneront naissance au courant Docétien qui croyait lui aussi que Jésus n'était qu'un être immatériel n'ayant été crucifié qu'en apparence.

Source : http://atil.ovh.org/noosphere/helleniens.php


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