Les Ménandriens

Baptême
Ménandre disciple de Simon le magicien, se considérait comme le Messie. Ménandre était un gnostique et magicien samaritain du premier siècle de notre ère. Il appartenait à l'école des Simoniens, devenant son chef après la mort de son maître et instructeur, Simon Magus, qui était à Rome pendant le règne de l'empereur Claudius.

Il est mentionné dans les œuvres d'Irénée, de Tertullien et d'autres. Justin Martyr (Justin de Naplouse) est la plus ancienne source de connaissances sur Ménandre après avoir rencontré certains des Ménandriens dévoués dans sa vieillesse.

Le Gnostique Ménandre est né à Capparétée en Samarie et a enseigné vers 98-117 ap. JC à Antioche où il a créé une école et s'est annoncé comme le messie et a promis de vaincre les anges qui gardaient le monde en captivité, peut-être par l'exorcisme. Ses sectateurs, les ménandriens, ou encore les ménandrites, affirmaient que l’intelligence supérieure « Ennoia », la Pensée de Dieu, avait créé le monde sensible et intelligible par émanations successives d’entités de moins en moins pures au fur et à mesure qu’elles s’éloignaient de leur source absolue. Ces entités ou génies auraient été les anges selon ce qu'en déduisit Saint Augustin. Mais Valentin et les autres gnostiques les appelèrent ultérieurement les éons.

Ménandre administrait le baptême en son nom (par l'eau et le feu), en lui attribuant la capacité de donner l’immortalité. Les ménandriens pratiquaient la magie, et le spiritisme.

Le monde a été fait par des anges

Lorsque les Simoniens se sont divisés pendant le schisme gnostique, Ménandre a appelé sa partie de la secte Ménandriens, croyant que le monde a été fait par des anges. Ses idées contrastaient avec celles de Saturninus d'Antioche et des Satorniliens, qui croyaient que le monde était fait par seulement sept anges contre la volonté d'un « Père d'en haut ». Ménandre a soutenu qu'un baptême d'eau était essentiel comme source pour la jeunesse éternelle.

Ménandre tenait fermement à la conviction qu'en tant que chef de l'église, il était le sauveur et la puissance de Dieu. Ménandre a soutenu que « le pouvoir primaire reste inconnu de tous, mais qu'il est lui-même la personne qui a été envoyée des lieux où vivent des êtres invisibles en tant que sauveur, pour la délivrance des hommes ».

D'autres magiciens, dont Basilides et Cerdon, sont devenus des adeptes de Ménandre et auraient « donné un immense développement à ses doctrines » avec des conséquences éthiques différentes. Il a été suggéré que certains de ceux qui ont essayé d'interpréter les doctrines de Ménandre, comme Justin Martyr et Irénée de Lyon, ont pris les choses beaucoup trop à la lettre. Irénée, par exemple, a affirmé que ceux qui avaient reçu le baptême d'eau de Ménandre ne vieillissaient plus et devenaient immortels.

Saint Augustin, dans « Des hérésies  », raconte ceci :

Le chef des Ménandriens fut Ménandre, magicien lui-même comme Simon, son maître : il attribuait la création du monde, non à Dieu, mais aux anges.

Irénée de Lyon, dans « Contre les Hérésies, Livre 1;23; 5 », dit ceci sur lui :

Il (Simon) eut pour successeur Ménandre, originaire de Samarie, qui atteignit, lui aussi, au faîte de la magie. La première puissance, disait-il, était inconnue de tous; quant à lui, il était le Sauveur envoyé des lieux invisibles pour le salut des hommes. Le monde avait été fait par des Anges, lesquels, affirmait-il à l'instar de Simon, avaient été émis par Ennoia (la Pensée).


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