Quand les dieux étaient humains

Tablette d'argile sumérienne
Le mythe babylonien Atramchasis commence avec les mots « inuma ilu awilu » ( « quand les dieux étaient humains »). Le mythe concerne les dieux et les humains : leur création, leurs devoirs et leurs rapports les uns avec les autres. Même la langue indique la croyance que quelque chose des dieux (ilu) était également présent chez les humains (aw-ilu).

Les gens étaient faits d'argile mélangée avec le sang d'un dieu rebelle de la connaissance sacrifié. De cette façon, on disait que les humains partageaient avec les dieux le don de la compréhension divine et ont reçu d'eux quelque chose d'immortel, un esprit, afin de ne jamais oublier le dieu sacrifié.


Belet-Ili, ayant ouvert la bouche,
Répliqua aux grands-dieux :
« Par moi seule, cela ne peut se faire;
Mais avec le concours d'Enki (Ea),
Oui, l'opération est possible !
Lui seul peut tout purifier :
Qu'il me livre l'argile en état, et moi j'opérerai ! »

Enki ouvrit alors la bouche
Et s'adressa aux grands-dieux :
« Le premier du mois, le sept, ou le quinze,
Je décréterai une lustration avec bain.
Alors on immolera un dieu igigu,
Avant que les dieux se purifient par l'immersion.
A sa chair et son sang,
Belet-Ili / Nintu mélangera de l'argile :
Ainsi seront associés du dieu et de l'homme,
Réunis en l'argile,
Et désormais, nous serons de loisir !
De par la chair du dieu
Il y aura aussi dans l'homme, un esprit (etemmu),
qui le démontrera toujours vivant après sa mort.
Cet esprit sera là pour le garder de l'oubli ! »
 

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