Les dieux apportent l'agriculture

La Mésopotamie

illustration Les dieux apportent l'agriculture
Dumuzi le Dieu de l'élevage
Pour le peuple de l'ancien Proche-Orient, le monde était un don des dieux. Ces dieux divins ont même été crédité de progrès culturels, tels que le développement de l'agriculture et de l'élevage ainsi que la création de la culture urbaine sophistiquée.

Les mythes montrent que la technologie de l'irrigation a été considérée comme un accomplissement divin. Creuser des canaux signifiait percer dans le monde souterrain – une aventure dangereuse entreprise par Ninlil, déesse de la ville de Nippur.

Beaucoup de dieux ont été crédités du développement de l'agriculture, en particulier Ninurta, dieu de l'agriculture, qui a enseigné l'art de la production et de la récolte. Le dieu berger Dumuzi a enseigné l'élevage des animaux et Ninkasi a appris aux hommes comment brasser la bière.


 

Toutes les grandes réalisations humaines viennent des dieux

Les Sumériens croyaient que la pluie était la graine d'Anu et que, lorsqu'elle tombait, elle imprégnait Ki (la Terre), la faisant donner naissance à toute la végétation de la terre. Divers mythes ont suggéré que les accomplissements culturels étaient des cadeaux des dieux :

Ninlil a donné naissance au dieu de la construction du canal;
Ninazu et Ninmada ont apporté de l'orge aux Sumériens;
Ninurta était le dieu de l'agriculture;
Dumuzi était le dieu de l'élevage;
Les dieux Enlil et Nisaba ont inventé la poésie et la littérature orales.

Les instructions de Ninurta concernant les cultures

Face aux questions sur l'irrigation des terres, la protection des champs contre les inondations et la découverte des constellations d'étoiles indiquant des conditions favorables à la plantation, les Sumériens ont reçu des réponses de Ninurta, qui aurait même recommandé un rituel pour éliminer les souris.

La construction des canaux

La déesse Ninlil a entrepris une tâche extrêmement dangereuse pour la construction d'ouvrages d'irrigation. Pendant la construction, elle a dû compter sur la coopération des terribles puissances des enfers, comme elle a dû s'immiscer sur leur territoire pour creuser les canaux. Ninlil quitta sa ville et partit pour le monde souterrain. Là, elle a fait un pacte avec les divers dieux du monde souterrain, couchant avec eux jusqu'à ce qu'elle ait conçu et donné naissance au dieu de la construction de canaux. Rien ne pouvait plus empêcher la construction de canaux.

L'orge et la bière

L'aliment de base en Mésopotamie et en Babylonie était le grain, particulièrement l'orge, qui pouvait être cultivé facilement. Ce grain servait à faire du pain et de la bière, la boisson nationale des Sumériens. Plus de 60 différents types de bière ont été brassés. La production de bière était contrôlée par la déesse Ninkasi.

L'orge était également considérée comme un don divin. Avant ça, les gens mangeaient de l'herbe comme des moutons, mais An autorisa que l'orge fut cultivée en dehors du Paradis. C'est alors que Enlil l'a pris et l'a déposé au pied d'une montagne. Le dieu du soleil Utu a aidé les frères divins Ninazu et Ninmada à la faire pousser et à l'apporter aux Sumériens.

Des temples et des canaux

Le plus ancien roi que l'on connaît, d'après une inscription, s'appelle Mesilim. Il régna sur Kish vers 2600 qvqnt J.-C. Des textes rapportent qu'il fit bâtir un temple pour le dieu Ningirson. Centre de la vie religieuse et politique, le temple joue d'ailleurs un rôle dirigeant dans l'économie. Des artisans sont employés de façon permanente dans ses ateliers, à côté des esclaves, et ce personnel très nombreux constitue une véritable ville à l'intérieur de la cité. Les dieux et les déesses sont nombreux et incarnent les grandes forces naturelles de l'univers.

Malgré cette profonde unité qu'assure la présence de la religion dans tous les aspects de l'activité, le monde des cités-Etats de Sumer est traversé par de nombreux conflits, entre les paysans, les fonctionnaires et les administrés qu'ils pressurent. Enfin, entre les villes (leur nombre varie de vingt à trente), déjà soucieuses de préserver ou d'agrandir leur « espace vital » : Kish, Ur, Uruk, Lagash, Umma, etc.

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