Que s'est-il passé au phare de Tévennec ?

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Seuls les cormorans semblent pouvoir résider près de cette « tour de la mort  », dont l'histoire a été maintes fois reprise par la presse locale et même par des journaux étrangers. Mais que s 'est-il donc passé au phare de Tévennec ?

Jean-Christophe Fichou, historien de la signalisation maritime et chercheur à l'université de Brest, s'est attaché à démêler la légende de la réalité en étudiant, pour la première fois, les archives associées à ce phare « maudit ». Si l'îlot noir et escarpé de Tévennec (« petite falaise » en breton) a été choisi pour édifier un fanal (Feu ou lanterne placé à un endroit élevé pour servir de repère dans la nuit), précise-t-il, c'était pour sécuriser le raz de Sein. À l'époque, la navigation nocturne y était presque impossible en raison des forts courants et des roches qui parsèment les fonds marins. L'idée était d'ajouter ce phare à ceux de l'île de Sein, d'Ar-Men et de la Vieille pour signaler une voie de passage aux caboteurs et aux chalutiers.


Mais le chantier se révèle difficile. La construction du bâtiment ─ une tourelle de 11 mètres de haut à laquelle est accolé un logis de 64 mètres carrés ─ va s'étaler sur cinq ans, entre 1869 et 1874. Et surtout, le bâtiment achevé, l'isolement des lieux est mal apprécié par les autorités. En effet, situé à trois kilomètres des côtes, Tévennec n'est pas considéré comme un phare en mer ─ dont le gardiennage mobilise trois personnes. Pire, en raison de la petite taille de son fanal, on estime qu'un seul gardien suffira à l'entretenir ─ ce qui permettra, au passage, de réaliser des économies. L'homme ne sera autorisé à quitter son caillou que deux à trois semaines par an.


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