Le mystère des Pyramides

De toutes les anciennes structures à travers le monde, la plus mystérieuse et la plus durable de toutes pourrait être la Grande Pyramide de Gizeh. D'une hauteur de 144 m, la Grande Pyramide est demeurée la plus haute structure du monde jusqu'à l'achèvement de la Tour Eiffel en 1889. Alors que les murs d'autres temples et pyramides sont couverts de hiéroglyphes décrivant leur utilité, la Grande Pyramide ne contient pas une seule inscription. Quelle était sa fonction ? Pourquoi a-t-elle été construite et quels secrets renferme-t-elle encore aujourd'hui ?

Les Pyramides de Gizeh illuminées

Personne n'arrive à expliquer le design intérieur de la Grande Pyramide. Logiquement, ça n'a pas de sens. Elle contient des tunnels étroits dans lesquels il faut se pencher, puis on émerge dans de grandes galeries de 9m de haut. Elle compte des salles faites de granit mais il n'y a pas de granit dans les environs. Il faut le transporter par barges sur une distance de 965 km. C'est un bâtiment anonyme : pas une seule inscription, pas un seul hiéroglyphe. Elle est juste là.

Certains ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'un temple qui contenait une salle d'initiation. Les personnes allaient dans la chambre du roi à la recherche d'une illumination. Il existe des témoignages anecdotiques de personnes qui sont allées dans la Pyramide et en sont ressortis complètement bouleversés parce qu'elle aurait été hantée.

Les égyptologues croient que les pyramides ont été construites pour enterrer les pharaons. L'ennui avec cette théorie répandue c'est qu'aucune dépouille de pharaon n'a jamais été trouvée dans la pyramide alors qu'elle était entièrement scellée et qu'aucun pilleur de tombe n'aurait pu y pénétrer. Selon les égyptologues, la pyramide servait à cacher le corps. Pourquoi l'annoncer alors ? Il n'y a rien de plus visible qu'une pyramide. A ce jour, on pourrait croire qu'avec toutes nos connaissances on aurait réussi à expliquer la raison d'être de la Grande Pyramide, mais on ne le peut pas. On ne peut même pas expliquer comment elle a été construite.

La précision stupéfiante du sarcophage de la Pyramide de Khéphren

Les pyramides d'Egypte
L'expert en ingénierie Christopher Dunn est en mission personnelle depuis la fin des années 1970 pour tenter de découvrir les secrets de la Grande Pyramide. Selon lui, des indices particuliers dans le design et la conception de la Grande Pyramide pourraient aider à comprendre pourquoi elle a été construite.

Si on s'arrête à la Grande Pyramide et à la culture qui l'a bâtie, on sait qu'ils étaient des ingénieurs absolument brillants. En fait beaucoup d'ingénieurs affirment qu'on n'arriverait pas à la bâtir de nos jours. Pourtant elle a été construite il y a 4500 ans avec la précision d'une machine. Quand Christopher Dunn a commencé ses recherche et qu'il a examiné la Grande Pyramide en se concentrant sur ses caractéristiques techniques, il a compris qu'elle était construite comme une machine et qu'elle fonctionnait peut-être comme une machine. Le design intérieur de la Grande Pyramide comprend quatre conduits de ventilation inclinés émanant de la chambre du roi et de la chambre de la reine. Comme la pyramide elle-même, leur présence et leur fonction ne s'expliquent pas aisément. La difficulté que représente la construction de ces conduits est incroyable. C'est comme construire une cheminée inclinée à travers une maison. Pour un ingénieur en bâtiment, c'est un cauchemar.

 
Découvrez cet article sur les chiffres des pyramides publié sur le très sérieux site labalancedes2terres.info.

En février 1995, Christopher Dunn a rejoint Graham Hancock et Robert Bauval au Caire pour participer à un documentaire. Pendant son séjour, il a découvert et mesuré des artefacts produits par les anciens bâtisseurs de pyramides, ce qui prouve sans l'ombre d'un doute que des outils et des méthodes sophistiqués ont été utilisés par cette civilisation antique. Deux des artefacts en question sont bien connus ; un autre ne l'est pas, mais il est plus accessible, car il est en plein air, en partie enfoui dans le sable du plateau de Gizeh.

Pour ce voyage en Égypte, Christopher Dunn avait apporté quelques instruments avec lesquels il avait prévu d'inspecter les caractéristiques qu'il avait identifiées lors de son voyage en 1986. Les instruments étaient :
Un "parallèle" : une pièce d'acier plate d'environ 6 pouces de long et 1/4 de pouce d'épaisseur. Les bords sont rectifiés à plat à moins de 0,0002 pouce.
Un indicateur Interapid. (Connu comme une jauge d'horloge par les britanniques.)
Un gabarit de contour filaire. Un appareil autrefois utilisé par les graveurs pour former des formes.
De la cire dure.

Il avait amené le gabarit de contour pour vérifier l'intérieur de l'embouchure du puits sud à l'intérieur de la chambre du roi. Malheureusement, après son arrivée, il apprend que les choses avaient changé depuis sa dernière visite. En 1993, un ingénieur en robotique allemand, Rudolph Gantenbrink, a installé un ventilateur à l'intérieur de cette ouverture, ce qui l'a empêché de le vérifier.

Il avait pris le long parallèle pour vérifier rapidement la surface des artefacts de granit afin de déterminer leur précision. L'indicateur devait être attaché au parallèle pour une inspection plus poussée des artefacts appropriés. Bien que l’indicateur n’ait pas survécu aux rigueurs des voyages internationaux, les instruments qui lui restaient lui permettaient de conclure sur la précision avec laquelle travaillaient les anciens Égyptiens.

Le premier objet qu'il a inspecté était le sarcophage à l'intérieur de la deuxième pyramide (Khéphren) sur le plateau de Gizeh. Il est rentré à l'intérieur de la boîte et, avec une lampe de poche et le parallèle, il a été stupéfait de constater que la surface intérieure de la boîte était parfaitement lisse et parfaitement plate. En plaçant le bord du parallèle contre la surface, il a éclairé avec sa lampe de poche. Aucune lumière ne passait entre la pierre et le gabarit. Peu importe où il déplaçait le parallèle, verticalement, horizontalement, en le faisant glisser comme on le ferait sur une plaque de surface de précision, il ne pouvait détecter aucune déviation par rapport à une surface parfaitement plane.

Un groupe de touristes espagnols a également trouvé cela extrêmement intéressant et s'est rassemblé autour de lui alors que qu'il s'exclamait avec animation dans son magnétophone : « la précision de l'âge spatial ! » Les guides étaient également très animés. Il senti qu'ils ne pensaient probablement pas qu'il était approprié qu'un étranger vivant soit à l'endroit où un croyant égyptien devrait aller, alors il s'est retiré respectueusement du sarcophage et il a continué son examen à l'extérieur.

Les problèmes physiques et techniques non résolus

Il y avait plus de caractéristiques sur cet artefact qu'il ne voulais inspecter, bien sûr, mais il n'avait pas la liberté de le faire. Les rayons d'angle à l'intérieur semblaient être uniformes tout autour sans aucune variation de précision de la surface par rapport au point de tangence. Christopher Dunn a tenté de prendre un moulage de cire, mais les guides en attente des pots-de-vin (bakchich) l'empêchèrent de le faire. Son budget était trop serré pour leur donner quelque argent. Son esprit s'emballait alors qu'il s'abaissait dans les limites étroites du puits d'entrée et qu'il grimpait à l'extérieur pour retrouver la surface. Un flux ininterrompu de questions l'assaillait. L'intérieur d'un immense sarcophage de granit a une précision que nous réservons aux plaques de précision. Comment ont-ils fait ça ? Et pourquoi l'ont-ils fait ? Pourquoi ont-ils trouvé cette pièce si importante qu'ils se sont lancé dans un tel ouvrage ? Il serait impossible de faire ce genre de travail à l'intérieur d'un objet à la main. Même avec des machines modernes, ce serait une tâche très difficile et compliquée.

Petrie a donné les dimensions de ce coffre, en pouces, comme suit : extérieur, longueur 103,68, largeur 41,97, hauteur 38,12 ; intérieur, longueur 84,73, largeur 26,69, profondeur 29,59. Il a déclaré que la variation moyenne de la pièce était de 0,04 pouce. Ne sachant pas où était la variation mesurée, on ne peut faire aucune affirmation, sauf pour dire qu'il est possible d'avoir un objet avec une géométrie de longueur, de largeur et de hauteur variables tout en maintenant des surfaces parfaitement plates. Les plaques de surface sont rectifiées et polies à moins de 0,0001-0003 pouce, en fonction de la qualité de la plaque de surface spécifique. Cependant, l'épaisseur peut varier davantage que les 0,04 pouces que Petrie a noté sur ce sarcophage. Une plaque de surface, cependant, est une surface unique et ne représenterait qu'une surface extérieure d'une boîte. De plus, l'équipement utilisé pour finir l'intérieur d'une boîte serait très différent de celui utilisé pour finir l'extérieur. La tâche serait beaucoup plus difficile de rectifier et d'usiner l'intérieur d'une boîte à la précision observée, ce qui se traduirait par une surface précise et plate jusqu'au point où la surface plane rencontre le rayon du coin. Des problèmes physiques et techniques sont associés à une tâche comme celle-ci, qui ne sont pas faciles à résoudre. On pourrait utiliser des forets pour affiner l'intérieur, mais quand il s'agit de finir une boîte de cette taille avec une profondeur de 29,59 pouces tout en maintenant un rayon de moins de 1/2 pouce, il y a des défis importants à surmonter.

La précision de ces artefacts est irréfutable. Même si nous ignorons la question de savoir comment ils ont été produits, nous sommes toujours confrontés à la question de savoir pourquoi une telle précision était-elle nécessaire. La révélation de nouvelles données soulève invariablement de nouvelles questions. Dans ce cas, il est compréhensible d'entendre « Où sont les machines ? » Les machines sont des outils. La question devrait être appliquée universellement et peut être posée à quiconque croit que d'autres méthodes ont pu être utilisées. La vérité est qu'aucun outil n'a été trouvé pour expliquer une quelconque théorie sur la façon dont les pyramides ont été construites ou les sarcophages de granit ont été coupés ! Plus de quatre vingt pyramides ont été découvertes en Égypte et les outils qui les ont construits n'ont jamais été retrouvés. Même si nous acceptions l’idée que les outils en cuivre sont capables de produire ces artefacts incroyables, ce qui est très discutable, les quelques outils en cuivre découverts ne représentent pas le nombre de ces outils qui auraient été utilisés si tous les maçons qui travaillaient sur le site des pyramides de Gizeh en possédaient un ou deux. Rien que dans la Grande Pyramide, on estime à 2 300 000 le nombre de blocs de pierre, calcaire et granit, qui pèsent entre 2,5 tonnes et 70 tonnes chacun. C’est une montagne de preuves, et il n’existe pas d’outils pour expliquer sa création.

Le Temple de Sérapeum et la pyramide à degrés de Djoser

Pyramide à degrés de Saqqarrah
Pyramide à degrés du roi Djoser à Saqqarrah
Tout en étant extrêmement impressionné par cet artefact de la Pyramide de Khéphren, Christopher Dunn a été encore plus impressionné par les autres artefacts trouvés sur un autre site dans les tunnels rocheux du Temple de Sérapeum (Temple de Sérapis) à Saqqarrah, le site de la pyramide à degrés et la tombe de Djoser. Il suivait Hancock et Bauval lors de leur voyage sur ce site pour un tournage le 24 février 1995. Ils étaient dans l’atmosphère étouffante des tunnels, où la poussière soulevée par les touristes restait lourdement en suspension dans l’air calme. Ces tunnels contiennent 21 énormes boîtes de granit. Chaque boîte pèse environ 65 tonnes et, avec l'énorme couvercle qui les recouvre, le poids total de l'assemblage est d'environ 100 tonnes. Juste à l’intérieur de l’entrée des tunnels se trouve un couvercle qui n’a pas été terminé et au-delà de ce couvercle, à peine installé dans l’un des tunnels, se trouve une boîte en granit qui a également été taillée. Ceci signifie que les finitions ont été effectuées à l'intérieur de la pyramide.

Les boîtes de granit mesurent environ 13 pieds de longueur, 7,5 pieds de largeur et 11 pieds de hauteur. Elles sont installées dans des « cryptes » qui ont été découpées dans la roche calcaire à des intervalles échelonnés le long des tunnels. Les planchers des cryptes étaient à environ 4 pieds au-dessous du plancher du tunnel et les boîtes étaient placées dans un renfoncement au centre. Bauval abordait les aspects techniques de l'installation de ces énormes boîtes dans un espace confiné où la dernière crypte était située à l'extrémité du tunnel. En l'absence de place pour les centaines d'esclaves tirant des cordes pour positionner ces boîtes, comment ont-elles été déplacées ? L'atmosphère remplie de poussière dans les tunnels rendait la respiration inconfortable. On peut seulement imaginer ce que cela ferait si on finissait la taille d'un morceau de granit, quelle que soit la méthode utilisée, et à quel point ce serait malsain. Il aurait été préférable de terminer le travail en plein air.

Pourtant ils avaient pris la peine de mettre dans le tunnel le produit inachevé et de le finir sous terre. Mais c'était pour une bonne raison ! C'est la chose logique à faire si vous avez besoin d'un haut degré de précision dans la pièce de roche sur laquelle vous travaillez. L'atmosphère et la température à l'intérieur de la pyramide sont très différentes de celles sous le soleil chaud de l'Égypte. Cela signifie que lorsqu'on aurait installé le coffre en granit dans les températures froides du tunnel il y aurait eut un phénomène de changement de forme par dilatation thermique et contraction. On aurait alors perdu la précision obtenue en finissant le travail sous le soleil. La solution à l’heure actuelle, bien sûr, consiste à préparer des surfaces de précision à l’endroit où elles seront logées. Et c'est ce qu'ils semblent avoir fait. Mais pourquoi avaient-ils besoin d'une telle précision ?

Une précision digne de l'industrie de pointe

Pendant que Hancock et Bauval filmaient, Christopher Dunn a sauté dans une crypte et placé son parallèle contre la surface extérieure de la boîte. C'était parfaitement plat. Il a allumé sa la lampe de poche et n'a trouvé aucune déviation par rapport à une surface parfaitement plane ; aucun rayon de lumière ne passait entre la roche et le gabarit. Il grimpa à travers un bord cassé jusqu'à l'intérieur d'une autre boîte géante et, une fois de plus, il fut étonné de la trouver incroyablement plate. Il a cherché des erreurs et n'en a trouvé aucune. Il souhaitait à ce moment-là de disposer de l'équipement approprié pour scanner toute la surface et déterminer l'étendue du travail. Néanmoins, il était tout à fait heureux d'utiliser sa lampe de poche et son parallèle et il était impressionné par cet artefact incroyablement précis et incroyablement énorme. En vérifiant le couvercle et la surface sur laquelle il était assis, il les a trouvés tous deux parfaitement plats également. Il lui est apparu que cela conférait à cet artefact une étanchéité parfaite : deux surfaces parfaitement planes pressées l'une contre l'autre, le poids de l'une poussant l'air entre les deux surfaces.

Les difficultés techniques rencontrées pour terminer l'intérieur de cette pièce ont rendu le sarcophage de la pyramide de Khéphren simple en comparaison. Le chercheur canadien Robert McKenty l'accompagnait à cette époque. Il a vu la signification de la découverte et filmait avec sa caméra. À ce moment, Christopher savait ce que Howard Carter devait ressentir en découvrant la tombe de Toutânkhamon. Christopher Dunn a été tellement étonné par cette découverte qu'il ne s'est rendu compte que plus tard que les constructeurs de ces reliques, pour une raison ésotérique quelconque, leur avaient demandé d'être ultra précis.

Cette découverte et la prise de conscience de son importance critique pour les artisans qui l'ont construite ont dépassé les rêves les plus fous de découvertes en Égypte de Christopher Dunn. Pour un homme de son goût, c'était mieux que la tombe du roi Toutânkhamon. Les intentions des égyptiens en matière de précision sont parfaitement claires, mais dans quel but ?

En rentrant aux États-Unis Christopher Dunn a contacté quatre fabricants de granit de précision et il n'a pas réussi à en trouver un capable de faire ce genre de travail. Leurs entreprises n’avait ni l’équipement ni les capacités nécessaires pour produire les boîtes de cette manière. Il suggère que d'autres études de ces artefacts soient faites et, le cas échéant, devraient inclure une cartographie et une inspection approfondies avec les outils suivants :
Un outil d'alignement laser avec des capacités de vérification par rétro-réflecteur de la planéité de la surface
Une jauge d'épaisseur à ultrasons pour vérifier l'épaisseur des parois afin de déterminer leur consistance à une épaisseur uniforme.
Micromètres intérieurs pour mesurer avec précision la distance entre les parois intérieures.
Un plat optique avec source de lumière monochromatique. Les surfaces sont-elles vraiment finies avec un précision optique ? (Bien qu'il reste une question quant à savoir s'il y aurait suffisamment de réflexion sur la surface.)

Des artefacts impossibles à produire par la civilisation moderne

Un autre artefact inspecté par Christopher Dunn était un morceau de granit sur lequel il a littéralement trébuché en se promenant autour du plateau de Gizeh, plus tard dans la journée. Il conclu, après une vérification préliminaire de cette pièce, que les anciens constructeurs de pyramides devaient utiliser une machine à trois axes de déplacement (XYZ) pour guider l'outil dans un espace tridimensionnel afin de le créer. En plus d'être incroyablement précises, des surfaces plates normales, étant d'une géométrie simple, peuvent être expliquées à juste titre par des méthodes simples. Cette pièce, cependant, nous pousse au-delà de la question « Quels outils ont été utilisés pour le couper ? » à une question plus vaste, « Qu'est-ce qui a guidé l'outil de coupe ? » En répondant à cette question et en étant à l'aise avec la réponse, il est utile d'avoir une connaissance pratique de l'usinage des contours.

La plupart des artefacts créés par la civilisation moderne seraient impossibles à produire avec un simple travail manuel. Nous sommes entourés d'artefacts résultant du fait que des hommes et des femmes utilisent leur esprit pour créer des outils qui permettent de surmonter les limitations physiques. Nous avons développé des machines-outils pour créer les matrices qui produisent les contours esthétiques des voitures que nous conduisons, des radios que nous écoutons et des appareils que nous utilisons. Pour créer les matrices permettant de produire ces articles, un outil de coupe doit suivre avec précision un tracé profilé prédéterminé en trois dimensions. Dans certaines applications, il se déplacera en trois dimensions, en utilisant simultanément trois axes de mouvement ou plus. L'artéfact trouvé à Gizeh nécessitait un minimum de trois axes de mouvement pour l'usiner. Lorsque l'industrie des machines-outils était relativement jeune, la technologie était employée alors que la forme finale était finie à la main, en utilisant des modèles comme guide. Aujourd'hui, avec l'utilisation de machines à commande numérique de précision, il y a peu de travail manuel. Un peu de polissage pour enlever les marques d’outils indésirables est peut être le seul travail manuel requis. Pour savoir qu'un artefact a été produit sur une telle machine, on peut donc s'attendre à voir une surface précise avec des indications de marques d'outils indiquant le cheminement de l'outil. C'est ce que Christopher Dunn a trouvé sur le plateau de Gizeh, dans le sud de la grande pyramide, à environ 100 mètres à l'est de la deuxième pyramide.

Il y a tellement de roches de toutes formes et de toutes tailles se trouvant autour de cette zone que, pour un œil non averti, celui-ci pourrait facilement être négligé. Pour un œil exercé, cela peut attirer une attention superficielle et une brève réflexion. Il a eu de la chance que cela ait attiré son attention et qu'il avait des outils pour l'inspecter. Il y avait deux morceaux posés l'un près de l'autre, l'un plus grand que l'autre. Ils avaient été à l'origine un seul morceau et avaient été cassés. Il a trouvé qu'il avait besoin de tous les outils qu'il avait apportés avec lui pour l'inspecter. Christopher a été très intéressé par la précision du contour et sa symétrie.

Des méthodes d'analyse provenant de l'ingénierie moderne

Ce que nous avons est un objet qui, en trois dimensions comme en une seule pièce, pourrait être comparé en forme à un petit canapé. L'assise est un contour qui se fond dans les parois des bras et dans le dos. Il a vérifié le contour en utilisant la jauge de profil sur trois axes de sa longueur, en commençant au rayon de fusion près de l'arrière et en finissant près du point de tangence, qui se fondait harmonieusement lorsque le rayon du contour rencontrait le front. Le calibre du rayon de fil n'est pas le meilleur moyen de déterminer la précision de cette pièce. En ajustant les fils à une position sur le bloc et en se déplaçant vers une autre position, la jauge pourrait être réinstallée sur le contour, mais des questions pourraient être soulevées quant à savoir si la main qui l'a positionné a compensé une certaine imprécision dans le contour. Cependant, en plaçant le parallèle en plusieurs points le long et autour des axes du contour, il a trouvé la surface extrêmement précise. À un moment donné, près d'une fissure dans la pièce, il y avait de la lumière qui transparaissait, mais le reste de la pièce permettait très peu d'en montrer.

Pendant ce temps, Christopher avait attiré beaucoup de monde. Dans le meilleur des cas, il est difficile de traverser le plateau de Gizeh sans attirer l'attention des chameliers, des âniers et des marchands de bibelots. Il ne fallut pas longtemps après qu'il eut sorti les outils de son sac à dos que deux assistants volontaires se présentent, Mohammed et Mustapha, qui n'étaient pas du tout intéressés par une compensation. Au moins, c'est ce qu'ils ont dit, mais Christopher Dunn en a perdu sa chemise dans cette aventure. Il a nettoyé le sable et la saleté du coin du grand bloc et il les a lavés avec de l'eau. Il a utilisé un T-shirt blanc qu'il portait dans son sac à dos pour essuyer le coin afin qu'il puisse en avoir une idée en le moulant avec de la cire. Mustapha l'a persuadé de lui donner sa chemise avant son départ. Christopher était tellement accaparé par ce qu'il avait trouvé qu'il lui a lancé. Mohammed a tenu le fil de fer à différents endroits le long du contour pendant que Christopher prenait des photos. Il a ensuite pris la cire à modeler et l'a chauffée avec une allumette, fournie gracieusement par l'hôtel Movenpick, puis il a enfoncé la cire dans le rayon du coin. Il a rasé la partie évasée et l'a positionnée à différents endroits. Mohammed a tenu encore la cire pendant que Christopher prenait d'autres photos. À ce moment-là, un vieux chamelier et un policier à cheval regardaient la scène.

Ce que Christopher a découvert avec la cire était un rayon uniforme, tangentiel avec le contour, le dos et la paroi latérale. Lorsqu'il est retourné aux États-Unis, il a mesuré la cire en utilisant un rayon et constaté que c'était un rayon réel mesurant 7/16 de pouce.

Le rayon de mélange latéral (bras) a une caractéristique de conception qui est une pratique courante d'ingénierie. En coupant un relief au coin, une partie d'accouplement qui doit correspondre à la surface avec un grand rayon de fusion peut avoir un rayon plus petit. Cette caractéristique permet une opération d'usinage plus efficace, car elle permet d'utiliser un outil de coupe de grand diamètre et donc de grand rayon. Avec une plus grande rigidité dans l'outil, plus de matériau peut être enlevé lors d'une coupe.

Ces méthodes d’étude permettent d’obtenir plus de renseignements. Le musée du Caire contient de nombreux artefacts qui, une fois analysés correctement, mèneront à la même conclusion que celle qui a été tirée de cette pièce. L'utilisation de machines motorisées à grande vitesse, et ce que nous pourrions appeler des techniques modernes d'usinage non conventionnelles, dans la fabrication des artefacts de granit trouvés à Gizeh et ailleurs en Égypte mérite une étude sérieuse de la part de personnes qualifiées et ouvertes, sans idées préconçues.

En termes de compréhension plus approfondie du niveau de technologie employé par les anciens constructeurs de pyramides, les implications de ces découvertes sont énormes. Nous ne sommes pas seulement en présence de preuves tangibles qui semblent nous avoir échappé pendant des décennies, et qui fournissent des preuves supplémentaires prouvant que les anciens étaient très avancés technologiquement, nous avons également la possibilité de tout ré-analyser d'une perspective différente. Comprendre comment quelque chose est fait ouvre une autre dimension en essayant de déterminer pourquoi elle a été faite.

La chambre de la reine était-elle un mélangeur chimique ?

En 2002, une équipe d'ingénieurs et d'égyptologues ont envoyé un petit robot dans l'un des conduits liés à la chambre de la reine. Au bout de 65m une porte de pierre lui a bloqué la route. On a alors percé un trou dans la porte. De l'autre côté se trouvait une petite pièce comportant une autre porte menant plus loin dans le conduit. Depuis la découverte de la porte, aucun des universitaire, archéologue, anthropologue et ingénieur qui s'y sont penché n'a réussit à expliquer la fonction des conduits. Ces conduits ont-ils déjà été ouverts. Si oui, à quoi auraient-ils pu servir ?

Les premiers explorateurs qui sont entré dans la chambre de la reine ont constaté que les murs étaient recouverts d'une couche de sel. Ça correspond à la théorie qu'a élaboré Christopher Dunn, selon laquelle une solution diluée d'acide chlorhydrique serait tombée d'un conduit et du chlorure de zinc serait tombé d'un autre. Quand les deux se seraient combinés dans la chambre de la reine ils auraient créé de l'hydrogène. L'hydrogène est l'une des plus puissante source d'énergie de l'univers. Au milieu du XIXe siècle c'est l'hydrogène qui a permis de voler aux premiers aéronefs bâtis par l'homme : les zeppelins. De nos jours on l'utilise comme carburant pour lancer des fusées dans l'espace. Et si, il y a des milliers d'années, la Grande Pyramide avait effectivement produit de l'hydrogène ? Elle aurait été l'une des premières centrales énergétiques de l'humanité.

Appliquer le principe du rasoir d'Ockham

Le principe du rasoir d'Ockham nous stipule que le moyen de fabrication le plus simple reste en vigueur jusqu'à preuve du contraire. Il peut nous servir pour guider nos efforts pour comprendre les méthodes des constructeurs de pyramides. Avec les égyptologues, il y a une composante de ce principe qui fait défaut. Les méthodes les plus simples ne satisfont pas la preuve et ils ont hésité à envisager d'autres méthodes moins simples. Il ne fait guère de doute que les capacités des anciens bâtisseurs de pyramides ont été sérieusement sous-estimées. La preuve la plus distincte qu'on peux rapporter est la précision et la maîtrise des technologies d'usinage qui n'ont été reconnues que ces dernières années.

Certaines technologies que possédaient les Égyptiens étonnent encore les artisans et les ingénieurs modernes pour cette raison. Le développement des machines-outils est intrinsèquement lié à la disponibilité des biens de consommation et à la volonté de trouver un client. L'un des points de référence pour juger une civilisation avancée a été notre état actuel de l'évolution de la fabrication. La fabrication est la manifestation de tous les efforts scientifiques et techniques. Depuis plus de cent ans, l'industrie a progressé de manière exponentielle. Depuis que Petrie a fait ses premières observations critiques entre 1880 et 1882, notre civilisation a fait un bond en avant pour fournir au consommateur des biens, tous créés par des artisans. Pourtant, plus de cent ans après Petrie, ces artisans sont stupéfaits par les anciens bâtisseurs de pyramides. Ils ne sont pas tellement étonnés par ce qu’ils perçoivent d’une société capable d’utiliser des outils primitifs, mais par la comparaison de ces artefacts préhistoriques à leur niveau actuel d’expertise et de progrès technologique.

L'interprétation et la compréhension du niveau de technologie d'une civilisation ne devraient pas dépendre de la préservation d'un enregistrement écrit de chaque technique développée. Les « écrous et les boulons » de notre société ne font pas toujours bonne copie, et une fresque en pierre sera plus que probablement utilisée pour transmettre un message idéologique plutôt que la technique utilisée pour l’inscrire. Les archives de la technologie mise au point par notre civilisation moderne reposent sur des médias vulnérables et susceptibles de cesser d’exister en cas de catastrophe mondiale, comme une guerre nucléaire ou une autre période glaciaire. Par conséquent, après plusieurs milliers d'années, une interprétation des méthodes d'un artisan peut être plus précise qu'une interprétation de sa langue. Le langage de la science et de la technologie n'a pas la même liberté que la parole. Donc, même si les outils et les machines n’ont pas survécu depuis des milliers d’années, nous devons supposer, par une analyse objective des preuves, qu’ils ont existé.

Avec une collection si convaincante d'objets prouvant l'existence de machines de précision en Égypte ancienne, l'idée que la Grande Pyramide a été construite par une civilisation avancée qui a habité la Terre il y a des milliers d'années devient plus admissible. Personne ne prétend que cette civilisation soit plus avancée technologiquement que la nôtre à tous les niveaux, mais il semble que, en ce qui concerne les travaux de maçonnerie et la construction, ils dépassaient les capacités et les spécifications actuelles. Faire des travaux de routine d'usinage de précision sur d'énormes morceaux de roches ignées extrêmement dures est étonnamment impressionnant.

Considérée logiquement, la civilisation des constructeurs pyramidaux doit avoir développé ses connaissances de la même manière que n'importe quelle civilisation et avoir atteint son « état de l'art » grâce aux progrès technologiques réalisés pendant de nombreuses années. À ce jour, de nombreux professionnels du monde entier mènent de nombreuses recherches. Ces personnes sont déterminées à trouver des réponses aux nombreux mystères non résolus indiquant que notre planète Terre a soutenu d'autres sociétés avancées dans un passé lointain. Peut-être que lorsque ces nouvelles théories et connaissances seront assimilées, les livres d’histoire seront réécrits et, si l’humanité est capable d’apprendre des événements historiques, la plus grande leçon que nous puissions apprendre est peut-être en train d’être formulée pour les générations futures. Les nouvelles technologies et les progrès de la science nous permettent d’examiner de plus près les fondements de l’histoire mondiale et ces fondations semblent s’effondrer. Il serait donc illogique d’adhérer dogmatiquement à tout point théorique concernant les civilisations anciennes.


Cet article est tiré en partie d'une traduction en français de l'article publié
en anglais par Christopher Dunn sur son site personnel http://www.gizapower.com



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