L'arrivée de Jésus sur Terre marque le début d'une nouvelle ère dans l'histoire humaine et dans le monde. Jésus, Ange de puissance comme les autres, pas plus fils de Dieu que les autres, mais assurément préféré du barbu en chef Agnan avant la lettre, décida un beau jour de descendre sur Terre pour revamper toute la communication divine. Et c'est vrai qu'avant sa venue, les panneaux publicitaires pour Dieu et ses Anges étaient un peu primitifs : Sodome et Gomorrhe, les plaies d'Égypte, j'en passe et des meilleures.
L'esprit de Jésus s'incarna donc dans le petit fœtus qui croissait dans le ventre de la petite Marie. Et Jésus-Christ naquit en 7 ou 6 avant lui. Jésus eut le destin qu'on lui connaît. Il exposa tranquillement, sans battage particulier, sa nouvelle manière de voir les choses. Lucifer essaya bien de tenter Jésus plusieurs fois dont le célèbre coup du désert, mais rien n'y faisait.
Malgré tout, Jésus mourut sur la croix en 30 après lui. Il s'en foutait, comme il l'a dit après :
Même pas mal !
Mais à la grande stupéfaction d'absolument tout le monde, sauf de la sienne puisqu'il s'en battait les côtes, ses « doctrines » firent un boom monstrueux. La « parole du Christ » se répandit partout à la vitesse grand V et surtout, ce qui était radicalement nouveau, elle commença à toucher des milliers, puis des dizaines de milliers de gens et cela continuait encore et encore, ce n'était que le début, d'accord, d'accord. Et Dieu se dit que maintenant il suivrait les chrétiens. Impressionné qu'il était par le boulot remarquable de son fils.
L'esprit de Jésus s'incarna donc dans le petit fœtus qui croissait dans le ventre de la petite Marie. Et Jésus-Christ naquit en 7 ou 6 avant lui. Jésus eut le destin qu'on lui connaît. Il exposa tranquillement, sans battage particulier, sa nouvelle manière de voir les choses. Lucifer essaya bien de tenter Jésus plusieurs fois dont le célèbre coup du désert, mais rien n'y faisait.
Malgré tout, Jésus mourut sur la croix en 30 après lui. Il s'en foutait, comme il l'a dit après :
Même pas mal !
Mais à la grande stupéfaction d'absolument tout le monde, sauf de la sienne puisqu'il s'en battait les côtes, ses « doctrines » firent un boom monstrueux. La « parole du Christ » se répandit partout à la vitesse grand V et surtout, ce qui était radicalement nouveau, elle commença à toucher des milliers, puis des dizaines de milliers de gens et cela continuait encore et encore, ce n'était que le début, d'accord, d'accord. Et Dieu se dit que maintenant il suivrait les chrétiens. Impressionné qu'il était par le boulot remarquable de son fils.
La manipulation des foules
D'un coup, la situation fut radicalement modifiée. Dieu eut soudain la vision d'un champ d'expérience à l'échelle terrestre. Le Grand Jeu prit une toute autre dimension. Mais pour pouvoir manipuler tant de personnes, il fallait pouvoir intervenir plus directement... Là encore, c'est Jésus qui fournit indirectement l'idée. Il avait été le premier à s'incarner dans un corps humain, même s'il s'agissait d'un fœtus. Pourquoi ne pas le faire à plus grande échelle, avec les Anges, en fixant des règles précises qui sépareraient bien les deux camps ?
Dieu se frottait déjà les mains. Il imagina son immense terrain de Baby-Foot à l'échelle de la planète, avec les Anges comme pièces d'échecs. Ce fut un grand changement : les Anges de Puissance se virent nommer Archanges pour les uns et Princes-Démons pour ceux qui avaient Chuté et eux seuls avaient encore le droit de fouler la Terre sous leur forme originale, ou pour ce qui en est, sous la forme qu'ils voulaient pour se mêler à la population.
Les Anges, eux, devraient à présent s'incarner dans le corps des humains volontaires. Pour ne pas faire de doublons, les Démons s'incarneraient eux dans le corps d'humains en train de mourir. Mais, pour que tout fonctionne comme prévu, il faudrait que Lucifer accepte le défi.
Et Lucifer suivit. Il ne pouvait pas trop faire autrement...
Et ce fut le début de la seconde phase, celle qui dure encore aujourd'hui.
Dieu se frottait déjà les mains. Il imagina son immense terrain de Baby-Foot à l'échelle de la planète, avec les Anges comme pièces d'échecs. Ce fut un grand changement : les Anges de Puissance se virent nommer Archanges pour les uns et Princes-Démons pour ceux qui avaient Chuté et eux seuls avaient encore le droit de fouler la Terre sous leur forme originale, ou pour ce qui en est, sous la forme qu'ils voulaient pour se mêler à la population.
Les Anges, eux, devraient à présent s'incarner dans le corps des humains volontaires. Pour ne pas faire de doublons, les Démons s'incarneraient eux dans le corps d'humains en train de mourir. Mais, pour que tout fonctionne comme prévu, il faudrait que Lucifer accepte le défi.
Et Lucifer suivit. Il ne pouvait pas trop faire autrement...
Et ce fut le début de la seconde phase, celle qui dure encore aujourd'hui.
Le crépuscule des Dieux
Pour les anciens dieux des religions polythéistes, l'Incarnation et la mort de Jésus-Christ sur Terre annoncèrent la fin de leur pain blanc.
Contrairement à Dieu qui existe en lui-même, par lui-même et qui n'a besoin de personne pour être heureux, les dieux se nourrissent des rêves de leurs croyants. Si les Chrétiens convertissaient leurs fidèles, leur force vive s'étiolerait au fil du temps jusqu'à s'épuiser un jour ou l'autre. Déjà, des dieux étaient morts au fil des siècles, remplacés par des entités plus jeunes, plus fortes : en Égypte, en Sumérie...
Pour certains, éloignés sur d'autres continents, cela ne signifiait rien. Pour les uns c'était simplement le début d'une longue période de vaches maigres car ils survivaient dans l'inconscient collectif. Pour les autres cela signifiait la mort, les chrétiens ayant une forte tendance à pratiquer une propagation à grand coup d'apôtres.
Et pour les derniers, heureusement les moins nombreux, ce fut le début de la guerre, une guerre perdue d'avance...
Pour les dieux Vikings, qui attendaient depuis des éons sur leur Marche Intermédiaire, le Valhalla, l'arrivée de Jésus annonça le Ragnarok et la mort des dieux. Leur mort.
Contrairement à Dieu qui existe en lui-même, par lui-même et qui n'a besoin de personne pour être heureux, les dieux se nourrissent des rêves de leurs croyants. Si les Chrétiens convertissaient leurs fidèles, leur force vive s'étiolerait au fil du temps jusqu'à s'épuiser un jour ou l'autre. Déjà, des dieux étaient morts au fil des siècles, remplacés par des entités plus jeunes, plus fortes : en Égypte, en Sumérie...
Pour certains, éloignés sur d'autres continents, cela ne signifiait rien. Pour les uns c'était simplement le début d'une longue période de vaches maigres car ils survivaient dans l'inconscient collectif. Pour les autres cela signifiait la mort, les chrétiens ayant une forte tendance à pratiquer une propagation à grand coup d'apôtres.
Et pour les derniers, heureusement les moins nombreux, ce fut le début de la guerre, une guerre perdue d'avance...
Pour les dieux Vikings, qui attendaient depuis des éons sur leur Marche Intermédiaire, le Valhalla, l'arrivée de Jésus annonça le Ragnarok et la mort des dieux. Leur mort.
Les dieux vikings résistent
Les guerriers Vikings, recueillis au souper d'Odin à Asgard, commencèrent à se réincarner sur Terre. On se demande parfois comment ces êtres de pur esprit, bien plus que les Anges ou les Démons, ont pu se réincarner ou même pourquoi les guerriers morts au combat ne vont pas directement au Purgatoire pour ensuite se rendre au Paradis ou en Enfer selon le poids de leurs péchés. La réponse est floue et mérite de rester mystérieuse, mais certains pensent que les guerriers vikings vont bien au Purgatoire et que ce n'est que leur souvenir, déformé et augmenté dans les esprits de leurs proches, qui prend forme dans la Marche d'Asgard, près d'Odin et que c'est Heimdall, le gardien du pont de l'Arc-en-Ciel qui leur donne la force d'exister. D'autres pensent que Dieu, de la même façon qu'il supporte l'Archange Michel, a un faible pour les grosses brutes et qu'il leur accorde quelques privilèges.
Toujours est-il que les Vikings semblent être les seuls représentants en un nombre digne de ce nom des fidèles d'une religion païenne. Peut-être sont-ils seulement les moins discrets et les plus vindicatifs...
Pour les Vikings, confrontés au Ragnarok, il n'y eut plus qu'une solution possible : combattre, encore et toujours, jusqu'à ce que les ennemis de leurs dieux, les Géants, soient tous morts ou jusqu'à ce qu'eux meurent à nouveau au combat pour rejoindre le Valhalla. Et là, ils seront à nouveau envoyés sur Terre pour se battre encore et toujours se battre.
Toujours est-il que les Vikings semblent être les seuls représentants en un nombre digne de ce nom des fidèles d'une religion païenne. Peut-être sont-ils seulement les moins discrets et les plus vindicatifs...
Pour les Vikings, confrontés au Ragnarok, il n'y eut plus qu'une solution possible : combattre, encore et toujours, jusqu'à ce que les ennemis de leurs dieux, les Géants, soient tous morts ou jusqu'à ce qu'eux meurent à nouveau au combat pour rejoindre le Valhalla. Et là, ils seront à nouveau envoyés sur Terre pour se battre encore et toujours se battre.
La mort des dieux vikings
Bien que les guerriers Vikings ne refusent pas un combat avec les forces du Bien, c'est pourtant contre les Démons que leur colère est dirigée. En effet, Princes-Démons et futurs Princes-Démons trouvèrent assez comique de se travestir pour fritter les Vikings et se détendre des combats contre les forces Angéliques. Et c'est ainsi que Malphas incarna Loki, le dieu maléfique, que Bifrons incarna Hela, la reine des morts, que Baal se transforma en loup de Fenris. D'autres Démons, n'ayant pas encore reçu leur promotion, incarnèrent eux aussi des dieux maléfiques qui menèrent la vie dure aux vikings réincarnés.
Les dieux Vikings purent eux aussi, comme les Archanges et les Princes, s'incarner sur Terre pour livrer le combat avec leurs guerriers. Mais, par un curieux hasard ou par la volonté de Dieu, qui regardait cela de loin, ils se rendirent vite compte par l'exemple qu'on ne pouvaient pas mourir sur Terre sous peine de retourner jusqu'à la fin des temps au Valhalla.
Odin fut le premier à mourir, tué par Baal lui-même sous la forme monstrueuse du loup de Fenris. Puis, une centaine d'années plus tard, ce fut le tour de Thor, le puissant Thor au caractère ombrageux, de tomber sous les coups de Shaytan, simple Démon de grade 3 aux ordres de Bifrons métamorphosé pour l'occasion en serpent de Midgard.
Depuis ces deux expériences, la présence des dieux d'Asgard se fait moins sentir sur Terre, à moins que l'un de leurs sujets ne les invoque avec force conviction. Et encore...
Source :
In Nomine Satanis / Magna Veritas, jeu de rôle sur table des années 90 de la société Siroz Production. Texte tiré du fascicule.
Les dieux Vikings purent eux aussi, comme les Archanges et les Princes, s'incarner sur Terre pour livrer le combat avec leurs guerriers. Mais, par un curieux hasard ou par la volonté de Dieu, qui regardait cela de loin, ils se rendirent vite compte par l'exemple qu'on ne pouvaient pas mourir sur Terre sous peine de retourner jusqu'à la fin des temps au Valhalla.
Odin fut le premier à mourir, tué par Baal lui-même sous la forme monstrueuse du loup de Fenris. Puis, une centaine d'années plus tard, ce fut le tour de Thor, le puissant Thor au caractère ombrageux, de tomber sous les coups de Shaytan, simple Démon de grade 3 aux ordres de Bifrons métamorphosé pour l'occasion en serpent de Midgard.
Depuis ces deux expériences, la présence des dieux d'Asgard se fait moins sentir sur Terre, à moins que l'un de leurs sujets ne les invoque avec force conviction. Et encore...
Source :
In Nomine Satanis / Magna Veritas, jeu de rôle sur table des années 90 de la société Siroz Production. Texte tiré du fascicule.