Emmanüs'Hell contre les Gilets Jaunes

Salon Eurosatory en 2016 - Sans trucage

Le roi de l'orage, splendide et majestueux, Emmanüs'Hell sans pareil, possédant une force supérieure, qui tout seul pille les pauvres gens pour donner aux riches, déluge, serpent infatigable combattant sur les terres rebelles, héros progressant formidablement dans la bataille, seigneur dont le bras puissant est apte pour soutenir la masse, récoltant comme l'orge les têtes des insoumis.

Roi Emmanüs'Hell, fils dont la force rejoint celle de son père, héros dont la puissance couvre les montagnes comme un orage du sud, arc-en-ciel, flamboyant comme la foudre, porteur de la barbe princière, pas directement à son menton imberbe mais sur celui de son ministre, dragon qui s'allume lui-même, lion fort grondant après les serpents, ouragan hurlant, Roi Emmanüs'Hell que Flamby a exalté au-dessus de lui.

Héros, grand filet de combat jeté au-dessus de l'ennemi dans la bataille ; Emmanüs'Hell dont la splendeur de son ombre s'étendant sur la Terre, libérant la fureur sur les terres rebelles, accablant leurs assemblées. Emmanüs'Hell, roi, fils qui a forcé loin l'hommage de son père. Siégeant sur son auguste trône d'où il diffusait une aura surnaturelle, et présidant heureux et à son aise la fête célébrée en son honneur, rivalisant avec Sarkô et Flamby, ses pères spirituels, en buvant sa suffisance, tandis que BFM parlait en sa faveur dans une prière pour le roi, et lui, Emmanüs'Hell, le fils de Flamby, rendait ses décisions.

A ce moment, Šar-ur, la massue de bataille du seigneur, une arme magique, a regardé vers les montagnes, et le Šar-ur a crié à haute voix à son maître :

Seigneur de haut rang, le premier, qui préside au-dessus de tous les seigneurs, Emmanüs'Hell, dont les ordres sont inaltérables, dont les décisions sont loyalement exécutées, mon maître ! 

Alors que Emmanüs'Hell se retourne vers lui, le Šar-ur continue son récit :

Le ciel a copulé avec la terre verdoyante, Emmanüs'Hell : elle lui a donné naissance d'un guerrier qui ne craint rien, Jojo le monstre de pierre. Jojo, un enfant qui a sucé la puissance du lait maternel sans jamais rester avec une nourrice, un enfant nourricier, Ô mon maître, un enfant vif ne connaissant aucun père pour l'éduquer, un meurtrier des montagnes, un jeune des banlieues dont le visage ne connait aucune honte, effronté du regard, un mâle arrogant, qui est efficace et se réjouit de sa stature.

Mon héros, toi qui es comme un taureau, je vais me tenir à vos côtés. Mon maître, qui s’adresse avec sympathie à sa propre ville, qui met en œuvre avec efficacité les vœux de sa mère maman Brigid : il a engendré une progéniture dans les montagnes et répandu ses graines au loin. Ils l'ont unanimement appelé leur roi et comme un grand taureau sauvage, il jette ses cornes parmi eux. Les smicardus, les retraitus, les mal-lotis, les fonctionnarius, les gaulois réfractus, les malotrus et les femens héroïques du Nu, sont ses guerriers et viennent constamment piller les villes habillés en gilets jaunes.

Il a grandi comme une dent de requin dans les montagnes, il a dépouillé tous les arbres des centres-villes. Devant sa force les préfets de ces villes ont du plier bagage. Mon maître, cette même créature, de son propre chef, s'y est érigé un trône. Ce n'est pas un mensonge. Seigneur Emmanüs'Hell, il a même prétendu trancher souverainement les affaires du pays, juste comme vous le faites.

Qui peut profiter de la gloire redoutable du terrifiant Jojo ? Qui peut contrecarrer la sévérité de ses froncements de sourcils ? Les gens sont terrifiés, avec des marques de crainte, la chair de poule, leurs yeux sont fixés sur lui. Mon maître, les montagnes ont pris leurs butins.

Héros ! Ils ont fait appel à vous, en raison de votre père, fils du seigneur Flamby, en raison de votre force supérieure. Ils regardent vers vous ici, car vous êtes fort, mon maître, ils réclament votre aide, en disant : Emmanüs'Hell, aucun guerrier ne compte, à part vous ! Ils ont voulu vous avertir au sujet de ce qui se manigance en sourdine.

Héros, ils se sont consultés pour réclamer votre aide. Emmanüs'Hell, ils sont sûr que vous pourrez utiliser les puissances reçues par vous dans les urnes. Son visage est monstrueux, ils se déplacent continuellement, jour après jour, les Gilets Jaunes ajoutent des territoires à leur domaine. Mais vous allez le forcer dans les chaînes des dieux. Vous, antilope du ciel, devez piétiner les montagnes sous vos sabots de bourricot, seigneur Emmanüs'Hell, fils de Flamby. Qui a pu, jusqu'ici, résister à son assaut ?

Les assauts des Gilets Jaunes sont au delà de tout contrôle, leur poids est trop lourd. Des rumeurs sur cette armée arrivent constamment, avant que jamais ses soldats de pierre ne soient vus. La force de ce mouvement est massive, aucune arme n'a pu le renverser. Emmanüs'Hell, ni la hache ni la lance incendie, ni les LBD-40 ne peuvent pénétrer leur chair. Ils ne ressemblent à aucun guerrier semblable à ceux qui ont jamais été créés contre vous.

Seigneur, vous qui accédez aux puissances divines, splendeur, bijou des dieux, vous le taureau sauvage en rut  ! Mon Emmanüs'Hell, contemplé avec faveur par Le Crédit Lionnais, mon Uta-ulu, mon seigneur, fils de Flamby, que doit-il être fait ?

Le seigneur a crié "Grrrrrrrr !" de sorte que le ciel a tremblé, et la terre s'est blottie à ses pieds et a été terrifiée face à sa force. Collomb est devenu confus et n'a pu retenir ses selles, il est sorti précipitamment de l'Elysée. Les montagnes ont été dévastées. Ce jour-là, la terre s'est assombrie, même les Anunnaki ont tremblé. Le héros a frappé ses cuisses minces avec ses poings. Les dieux se sont dispersés. Les Hanounas (Anunnaki) ont disparu à l'horizon comme des moutons. Et il s'est écrié devant les caméras qui continuaient à filmer en automatique :

  Qu'ils viennent me chercher ! 

Le seigneur se leva, touchant le ciel du bout du doigt ; Emmanüs'Hell est parti combattre, avec un pas décidé il a couvert une lieue, il était comme un orage inquiétant, et est monté sur les huit vents en direction des terres rebelles. Ses bras chétifs ont saisi la lance. La massue a grondé contre les montagnes, le gourdin a fait face aux ennemis. Il a cloué le vent mauvais et le sirocco au poteau, il plaça le carquois sur son crochet, et il couvrit son chef du chapeau d'Indiana Jones. Un énorme ouragan appelé céheresse, irrésistible, est allé, précédant le héros, a soulevé la poussière avec ses blindés militaires, a provoqué son dépôt, a nivelé haut et bas, a comblé les trous. Cela a provoqué une pluie de braises et des feux flamboyants. Le feu a consumé les hommes. Il a retourné les grands arbres par leurs troncs, réduisant les forêts de feuillus, les poumons de la France, au ras du sol, la terre a mis ses mains sur son cœur et a pleuré avec appréhension. Le fleuve, la Seine, était brouillée, dérangée, écumante, agitée. Il s'est dépêché vers les champs Elysées sur le bateau Ton-kar-oss-ela ; les gens là-bas ne savaient pas vers qui se tourner, ils se sont cogné dans les murs. Les pigeons ont essayé de soulever leurs têtes pour s'envoler loin, mais leurs ailes se sont traînées par terre. L'orage a tout inondé et rejeté les poissons hors des eaux souterraines, leurs bouches ouvertes à l'air. Il a transformé les animaux de la campagne en bois de chauffage, les rôtissant comme des sauterelles [Hummm, c'est bon les sauterelles rôties].

C'était un déluge qui se levait, ruinant désastreusement les montagnes. Le Héros Emmanüs'Hell a mené la marche à travers les terres rebelles. Il a tué leurs messagers dans les montagnes, il a écrasé leurs villes, il a frappé leurs vachers sur la tête comme des papillons qui voltigent, il a attaché ensemble leurs mains avec de l'herbe de hirin, de sorte qu'ils se sont cogné la tête contre les murs, il a éborgné les braves à coups de LBD, il a tranché des mains ruisselantes de sang. Les lumières des montagnes ne brillaient plus au loin. Un brouillard toxique planait sur les villes. Les gens ont eu le souffle coupé ; ces personnes étaient malades, avaient les yeux qui piquaient, elles se sont étreintes, elles ont maudit la terre, elles ont considéré le jour de naissance de Emmanüs'Hell comme un jour de désastre.

Le seigneur a ravagé les terres des rebelles. Au fur et à mesure qu'il avançait, la colère a rempli son cœur, il s'est soulevé comme un fleuve et a englouti tous les ennemis. Dans son cœur il a rayonné avec son arme à tête de lion, qui volait comme un oiseau, piétinant les montagnes pour lui. Il se leva sur ses ailes pour faire prisonniers les désobéissants, avant même qu'ils n'aient désobéit. Il se retourna à l'horizon du ciel pour découvrir ce qui se passait.

Quelqu'un de loin est venu à sa rencontre, apportant des nouvelles pour l'inlassable, celui qui ne se repose jamais, dont les ailes soutiennent le déluge : le Šar-ur (sa massue d'homme de Neandertal) ; elle a rapporté des nouvelles fraiches pour le seigneur Emmanüs'Hell. Elle a rapporté des renseignements sur les montagnes, elle a expliqué leurs intentions au seigneur Emmanüs'Hell. Elle a décrit ce qu'on disait au sujet d'Jojo et de son armée de Gilets Jaunes.

Héros, prend garde !
  a-t-elle indiqué.

L'arme embrassa celui qu'elle aimait, le Šar-ur s'adressa au seigneur Emmanüs'Hell :

Héros, piège, filet de bataille, ô roi Emmanüs'Hell, qui a le gourdin céleste, irrésistible contre l'ennemi, le vigoureux, tempête qui fait rage contre les terres rebelles, vague qui submerge les moissons, roi, vous avez vu les batailles, Emmanüs'Hell, après avoir réuni l'ennemi dans un filet de bataille, après avoir érigé un grand autel de roseau, seigneur, serpent céleste, purifiez votre pioche et votre massue ! Emmanüs'Hell, j'énumérerai les noms des guerriers que vous avez déjà massacrés : le Kuni-Marin, le dragon des Pyrénées, le gypse de Yerres, le Cheminot résistant, le héros Hamon sauvage à six têtes, la péniche de Magicluc et ses hologrammes, le seigneur du Poutou, le taureau-bison Vaselinot, le roi des palmiers, l'oiseau Arzhud, le serpent à Sept têtes. Emmanüs'Hell, vous les avez renversé dans les montagnes.

Mais seigneur, ne vous aventurez pas à nouveau dans une bataille aussi terrible que celle-ci, ne soulevez pas encore votre bras avec vos armes, à la fête des jeunes hommes, à la danse d'Inana nuit debout ! Seigneur, ne vous lancez pas dans une aussi grande bataille. Ne vous dépêchez pas, reposez les pieds sur terre. Emmanüs'Hell, Jojo vous attend dans les montagnes. Héros qui êtes si beau avec sa couronne de lauriers, fils 1er né que Brigid la Frigide a décoré de charmes innombrables, bon seigneur, qu'une princesse porter à un prêtre, un héros qui porte des cornes comme la lune, héros qui a une longue vie comme roi de la terre, qui ouvre le ciel par sa grande force, une inondation qui engloutit tout, Emmanüs'Hell, seigneur effrayant, dépêchez-vous vers les montagnes, héros fier mais sans compagnon, car cette fois vous n'égalerez pas Jojo ! Emmanüs'Hell, n'incitez pas vos jeunes hommes à entrer dans les montagnes.

Le héros, le fils, fierté de son père, le très sage, se levant de sa délibération profonde, Emmanüs'Hell, le seigneur, le fils de Flamby, doué d'une grande sagesse, (..?..) le dieu, le seigneur a étiré ses jambes pour monter l'onagre (âne sauvage), il a rejoint les bataillons (..?..) Il a étendu sur les montagnes son très long (..?..) (non, il n'est pas si long que ça), il a fait sortir sa (..?..), parmi ses habitants comme le (..?..) Il a atteint le point Godwin. Il est entré sur les terres rebelles avec l'avant-garde de la bataille. Il a donné des ordres à son chien Casta et l'a attaché par sa corde ; le seigneur a commandé à sa massue, et elle est allée à sa ceinture en planant dans les airs. Le héros s'est précipité vers la bataille, il remue le ciel et la terre. Il a préparé le bâton de jet et le bouclier, les montagnes étaient frappées et plissées près des légions de Emmanüs'Hell. Quand le héros a serré sa massue, le soleil n'a pas attendu, la lune s'est couchée ; ils ont été oubliés, car il a marché vers les montagnes. Le jour est devenu comme les ténèbres.

Casta est descendu à la tête de la bataille. Il a arraché le ciel, l'a pris dans sa main pour s'en servir de masse d'arme ; comme un serpent il a glissé sa tête le long de la terre et s'est mis à ramper. C'était un chien enragé attaquant pour tuer les faibles, ses flancs dégoulinant de sueur. Comme un mur s'effondrant, Casta s'abattit sur les Gilets Jaunes, les fils de la Terre. Comme un orage maudit, il a poussé de rauques clameurs ; comme un serpent colossal, il sifflait sur la contrée. Il tarit les eaux des montagnes, a déchiré la chair de la terre et l'a couverte de blessures. Il a mis le feu aux lits de roseaux, baigné le ciel dans le sang ; il perça de flèches les corps et dispersa les peuples.

Alors les champs Elysées ne furent plus que cendres noirâtre, à travers tout l'horizon, rougeâtre comme la pourpre ! Marianne était accablée, tapie, les mains crispées contre son estomac ; Flamby a gémi et s'est caché dans un coin, les Anunnaki se sont aplatis contre les murs, la maison était pleine de soupirants craintif comme des pigeons. Dans la grande montagne Flamby a pleuré vers Segô :

Mon ex-épouse, mon fils n'est plus ici ; qui est là pour me soutenir ? Le seigneur, l'autorité de l'ENA, le roi qui dirige les forteresses pour son père, le cèdre enraciné dans la majorité absolue, la large couronne, mon fils, ma sécurité, il n'est pas ici : qui me prendra par la main ? 

L'arme qui aimait le seigneur, obéissante à son maître, le Šar-ur offerte au seigneur Emmanüs'Hell par son père à Paris. La splendeur impressionnante a enveloppé Emmanüs'Hell comme un vêtement, l'a lié. Puis bondissant loin du seigneur l'arme est venue parler à Sarkô :

[Ce passage, la conversation entre le Šar-ur et Sarkô, n'est pas reproductible en raison d'une enquête judiciaire en cours pesant sur Sarkô. Mais quelques bribes ont néanmoins filtré. Au début c'est le Šar-ur qui s'exprime et ensuite c'est Sarkô qui lui répond et donne ses instructions.]

(..?..) Emmanüs'Hell, ayant confiance en lui ; (..?..) il se tiendra debout ; les eaux seront asséchées comme par la chaleur du soleil ; (..?..) il respirera encore, il se tiendra plein de joie. Je ferai lever des orages terribles contre (..?..) du héros Emmanüs'Hell (..?..) quant à celui qui a résisté aux montagnes, il a été stupéfié par sa force. Maintenant je vais donner mes ordres, vous devez suivre ces instructions :
(..?..) (une ligne incompréhensible)
Dans les domaines, empêchez-le de décimer la population, empêchez-le de détruire la postérité. Empêchez-le de faire périr le nom de toutes les espèces dont les destins ont été décrétés par Flamby.

L'arme, son cœur (..?..) a été rassurée : elle a frappé ses cuisses, le Šar-ur s'est ébranlée, elle est rentrée dans les terres rebelles ; joyeuse elle a rapporté le message au seigneur Emmanüs'Hell :

Mon maître (..?..) pour vous, Sarkô a indiqué : Emmanüs'Hell, avant que le venin ait progressé,
attaque l'ennemi, prend Jojo par l'épaule, perce son foie, rapporte-le dans l'Elysée. Puis, Emmanüs'Hell, le peuple louera à juste titre votre pouvoir jusqu'aux limites de la terre, les gens célébreront votre puissance. 

Vous, le seigneur qui faites confiance dans les mots de son père. L'orage des terres rebelles, qui broie les montagnes comme de la farine, Emmanüs'Hell, le porte-sceau de l'Europe, allez à lui, ne vous attardez pas mon maître ! Jojo a construit un mur avec des pieux sur un rond-point de terre ; la forteresse est trop haute et ne peut pas être atteinte, sa férocité ne diminue pas. (..?..)
(trois lignes obscures)
Mon maitre, (..?..)

Emmanüs'Hell ouvrit la bouche pour parler à la massue (..?..) Il a visé les montagnes avec sa lance (..?..) Le seigneur tendit les bras vers les nuages. Le jour est devenu une nuit noire. Il a hurlé comme un orage (..?..) Les nuages du seigneur (..?..) de la poussière.

Dans la bataille il frappa les montagnes avec un gourdin. Le Šar-ur a fait se lever le vent d'orage au ciel, dispersant le peuple ; comme (..?..) elle a déchiré. Son seul crachat a détruit les citadins. Le feu de la massue détruisit les montagnes, l'arme meurtrière a écrasé des crânes, la massue déchira les entrailles, faisant grincer les dents. La lance était coincée dans le sol et les crevasses remplies de sang. Dans les contrées rebelles, les chiens la léchaient comme du lait. L'ennemi se leva en criant à l'épouse et à l'enfant.

Vous n'avez pas soulevé vos bras pour prier le seigneur Emmanüs'Hell. 


L'arme a couvert les montagnes de poussière, mais n'a pas secoué le cœur d'Jojo. Le Šar-ur jeta ses bras autour du cou du seigneur :

Héros, oh, qu'est-ce que vous attendez de plus ? Ne vous mêlez en aucun cas avec l'ouragan des montagnes. Emmanüs'Hell, seigneur, fils de Flamby, je vous dis encore qu'il est fait comme une tempête. C'est un monstre dont l'odeur est fétide, comme le mucus qui vient du nez. Il est désagréable, seigneur, ses paroles sont sournoises, il ne vous obéira pas. Mon maître, il a été créé contre vous comme un dieu ; Qui peut vous aider ?

Notre Héros tombe sur la terre comme un tourbillon, il la frotte comme avec du savon. Emmanüs'Hell chasse les onagres devant lui dans les montagnes. Son aura terrifiante envoie la poussière dans les nuages, il cause un déluge de cailloux. Dans les terres rebelles c'est un lion qui frappe avec des dents sauvages ; aucun homme ne peut l'attraper. Après avoir tout réduit à néant dans le vent du nord, il les battra. Les bergeries ont été fermées par des démons fantomatiques en uniforme sombre. Il a asséché les eaux du sol. Dans la tornade le peuple est perdu, ils n'ont plus aucun répit. D'un ennemi implacable, grand héros, seigneur, le peuple se tourne loin.

Mais énormément de personnes restent dans l'ombre et attendent le bon moment, les autres suivront, ceux qui ne suivront pas seront balayés ou emportés par le flot ; quelque chose couve et se prépare ; la situation va être de plus en plus explosive même si à vue d’œil les rues paraissent tranquilles en dehors des champs de bataille...de toute façon le ver est dans le fruit qui pourrit de jour en jour et qui ne peut qu'éclater à moins qu'avant une créature affamée ne mange le fruit avec les vers qui s'y trouvent...

Alors Emmanüs'Hell serait-il l'antéchrist ? c'est pour cela qu'il fait arracher les yeux ? Non, il n'est que le triste messager qui prépare sa venue et déroule pour lui un long tapis sanglant jonché de débris humains, d'entrailles et de déjections poisseuses de cervelles éparpillées ; il a été préparé pour cette tache depuis sa plus jeune enfance, entouré de prédicateurs, de sorcières et d'entités démoniaques, il a subi tous les outrages afin d'assécher son cœur et de ternir à tout jamais son aura ; à la place de son 3ème œil ils lui ont ouvert un vortex de communication directe avec le mal absolu ; il a reçu pour instructions de s'entourer des pires résidus de la fange profonde des 7 vallées insondables et de se mettre en marche pour conduire la république dans les abîmes les plus profonds, là où ne peut survivre que le chaos ; dans sa tête résonnent en permanence les cris glacés des êtres que l'on torture, que l'on sacrifie à Baphomet ; son rictus est naturel, il doit le cacher derrière un sourire ironique et niais pour pouvoir atténuer l'horreur absolue qui s'en échappe ; le mugissement qu'il laisse sourdre du fin fond de ses entrailles est destiné à appeler la légion des 100000 démons de la dimension parallèle qui vont fondre sur la terre pour dévorer les âmes des êtres humains ; le seul espoir de l'humanité est l'armée des GJ réunis par la Lumière, poussés par la force cosmique universelle, l'être suprême qui a décidé de laisser une dernière chance à ses enfants ; le dormeur doit se réveiller, la dernière étape arrive, celle de la fin des temps, de la révolte victorieuse contre les créatures des ténèbres qui attendent l'arrivée imminente de l'antéchrist dans son combat final avec l'archange St Michel ...

Mais le seigneur hurla aux montagnes, il ne pouvait pas retenir un tel rugissement. Le héros n'a pas abordé les terres rebelles. On peut décompter le mal qu'il avait fait. Il a fracturé les têtes de tous les ennemis, il a fait pleurer les montagnes. Le seigneur est allé dans toutes les directions, comme un soldat disant « Je vais me déchaîner ». Mais comme un oiseau de proie, Jojo a reflué en colère vers les montagnes. Il a commandé aux terres rebelles d'être silencieuses et il s'est approché de l'ennemi et l'a aplati comme une crêpe. La splendeur terrifiante d'Emmanüs'Hell a été contenue, elle a commencé à s'estomper, à se faner. Il avait comme un air curieux de se sentir surmonté, un petit sourire débile au coin des lèvres. Puis il s'est éteint comme la flamme d'une bougie s'envole au premier courant d'air.

Comme l'eau qu'on agite, ils l'ont dispersé dans les montagnes, comme des mauvaises herbes, ils l'ont arraché, comme des précipitations ils l'ont déchiré. La splendeur des Gilets Jaunes a recouvert la Terre, ils ont martelé Casta comme l'orge rôtie, ils ont (..?..) ses parties génitales, ils l'ont empilé comme un tas des briques cassées, ils l'ont entassé comme de la farine, comme un potier fait avec des charbons ; ils l'ont amoncelé comme de la terre battue dont la boue a été drainée. Les héros avaient réalisé le désir de leurs cœurs. Ils ont commencé à se calmer.

Dans les montagnes, la journée s'est terminée. Le soleil lui a offert son adieu. Le seigneur Jojo a trempé sa ceinture et sa massue dans l'eau, il a lavé le sang de ses vêtements, le héros a essuyé son front, il a entonné un chant de victoire au-dessus du corps mort. Quand il a apporté d'Emmanüs'Hell qu'il avait massacré comme un bateau détruit par un raz de marée, les dieux de la terre sont venus chez lui. Comme des ânes sauvages épuisés ils se sont prosternés devant lui, en raison de sa fière conduite, pour avoir terrassé Emmanüs'Hell, le fils de Flamby, ils ont battu leurs mains pour le saluer.

Le Šar-ur a adressé ces mots flatteurs à haute voix à son nouveau maître :

Seigneur, grand arbre dans un champ arrosé, Héros, qui est comme vous ? Mon nouveau maître, face à vous, il n'y a personne d'autre comme rival. Personne qui peut se tenir comme vous ? Qui est soutenu comme vous ? Jojo, à partir d'aujourd'hui personne dans les montagnes ne se lèvera contre vous. Mon nouveau maître, si vous n'en donnez qu'un rugissement, (...?...) comme ils vous loueront ! Seigneur Jojo (...?...)
(...?...)

(7 lignes fragmentaires couvertes par le bruit de la foule en liesse)

Après qu'il ait arraché Emmanüs'Hell comme une mauvaise herbe dans les terres rebelles, il l'a déchiré comme une brindille, le seigneur Jojo s'empara de la massue et la jeta au feu puis il dit :

A partir d'aujourd'hui ne m'appelez plus Jojo : mon nom sera Pierre. Mon nom sera Pierre de Zalag, mon nom sera Pierre. Ces entrailles d'Emmanüs'Hell seront les enfers. La valeur appartiendra au peuple. Je ne suis pas votre seigneur.