La vérité sur ce qui se passe lors les réunions de francs-maçons

Illustration de la franc-maçonnerie
Illustration de la franc-maçonnerie
Les Loges maçonniques suivent des Lois très strictes en ce qui concerne la discrétion. Chaque membre doit faire un serment solennel pour faire partie de la communauté. Une fois accepté, le Frère poursuit un parcours initiatique qui lui permet de gravir différents degrés. Mais en aucun cas le serment ne doit être brisé et les activités secrètes de l’Ordre révélées à quiconque n’en faisant pas partie.

Ce soir de printemps, les membres de la Loge secrète appelée « FOGC » (« Freimaurerischer Orden Von Golden Centurium », Ordre Maçonnique de la Centurie d'Or) s'étaient réunis pour une assemblée générale à Dresde. La séance se tenait dans une grande villa, cachée au milieu d'un parc privé protégé par une de hautes gilles et une imposante haie.

Le Grand Maître de la Loge avait invité à cette réunion secrète 98 de ses 99 membres. Ils étaient arrivés bien avant l'ouverture de la session et avaient pris place le long de deux grandes tables. Les discussions allaient bon train jusqu’à l’instant où la porte s’ouvrit.

Le discours solennel du Grand Maître de la Loge

Le Grand Maître fit son apparition, accompagné de son Commandant en second qui lui faisait également office de secrétaire personnel. Ils se tenaient debout dans l’encadrement de la grande porte à double battants. Les bavardages cessèrent. Le Grand Maître traversa la pièce et s'assit derrière un bureau placé sur une estrade, à l'opposé de l'entrée, fit tinter une clochette et le silence total fut instantané. Il s'adresse alors aux frères de la Loge d’une voix intense et pénétrante :

 Mes chers frères, je décrète la séance d’aujourd’hui ouverte. Je suis content que vous ayez tous répondu à mon invitation. Ainsi que vous le savez, le règlement de notre Loge n'autorise la convocation d'une telle assemblée générale que dans des cas très particuliers. Vous avez peut-être déjà remarqué que Frère Silesius n'est pas aujourd'hui parmi nous. Malheureusement il a été reconnu coupable d’avoir trahi des secrets de la Loge et nous devons procéder à son jugement et fixer sa peine.  

Il poursuit de cette façon :

 Mes chers frères, vous savez tous que Frère Silesius avait déjà parcouru les 25 grades de l'initiation dans le cadre de notre Loge et qu'en conséquence il devait être tout à fait conscient de son infraction. Son ambition l'a poussé à révéler à un de ses amis nos rites d'évocation d'entités élémentales 

 Selon les lois de notre Loge, la rupture du serment et la divulgation de secrets sont passibles de peine de mort. Toutefois, la sentence ne devient exécutoire qu'après qu'un vote secret ait été effectué par tous les membres présents. Bien que la personne en question soit mon ami, je ne peux lui trouver une excuse quelconque pour sa conduite. Je le livre donc à votre jugement.  

Le jugement maçonnique sans appel

Les symboles de la franc-maçonnerie
Une tension extrême s'empara de tous les frères et ils chuchotèrent entre eux fébrilement. Certains exprimaient leur colère tandis que d'autres demeuraient impassibles, comme s’ils étaient paralysés. Le Secrétaire distribua à chacun une enveloppe et une feuille de papier vierge sur laquelle il suffirait d’inscrire les simples mots « oui » ou « non » qui devaient décider de la mort ou de la vie de leur frère de Loge. « Oui » signifierait le trépas donné au moyen d’un assaut psychique, « non », serait la liberté et la vie.

Plusieurs inscrivaient leur sentence avec rapidité, certains hésitaient quelque peu alors que d'autres, en couchant sur le papier leur décision, n'arrivaient pas à maîtriser le tremblement de leur main. Bien que le frère Silesius soit apprécié par bon nombre d’entre eux, il ne fallait pas s’égarer dans un quelconque sentiment de compassion. Par la trahison des secrets de la loge le danger planait au dessus de chaque membre.

Les papiers sont ensuite rassemblés dans une petite boite en bois et le dépouillement commence dans un silence d’église. Les papiers sont divisés en deux tas et chaque tas est compté. Le résultat est vérifié par un second comptage et inscrit sur une feuille qui est communiquée au Grand Maître, l’assemblée étant restée dans une ambiance pétrifiée pendant toute l’opération.

Le résultat est enfin annoncé par le Grand Maître dont le visage reflétait le choc de quelqu’un qui vient d’apprendre une nouvelle très pénible :

 Mes chers frères, » dit-il d'une voix tremblante,
les résultats de ce vote sont malheureusement contre Silesius qui vient d'être irrévocablement condamné à mort par 51 voix contre 47. Selon nos lois, cette sentence doit être exécutée sous un délai d’un mois, mais comme Frère Silésius apprendra ce qui l'attend grâce à ses facultés psychiques et qu'il essaiera donc d'en échapper, nous l'exécuterons dans les 24 heures. Son ami à qui il a révélé les secrets de la Loge doit connaître le même sort. 
 

 Je demande aux 21 frères qui sont les maîtres de l'attaque par télépathie de rester ici après cette réunion afin de m’assister dans l’exécution de ce jugement par attaque psychique.  

Bien que le verdict avait profondément ébranlé le Grand Maître, ce dernier se reprit vite et poursuivit d'une voix plus calme :

 Je jure, au nom du Seigneur des Ténèbres, que nous déchaînerons toutes les furies de l'Enfer sur Silésius pour qu'il apprenne à qui il a affaire. Je ne dois pas permettre à notre Loge de se laisser découvrir. Il doit être soumis à la puissance fatale de nos vibrations jusqu'à ce qu'il périsse de la pire des façons. Qu'il soit maudit, au nom de Satan, au nom de Astaroth et au nom de Bélial !  

Ce terrible serment que le Grand Maître hurla dans sa rage fut le plus puissant qu'il lui fût permis de prononcer en public. Personne ne pouvait échapper au pouvoir de ce serment ni aux persécutions de l’Ordre.

Il demanda aux 21 bourreaux de la Loge de rester dans la salle, remercia l'assemblée pour sa coopération et clôtura la séance en faisant tinter la clochette. Les frères se séparèrent en se donnant mutuellement le signe secret du salut de la Loge puis disparurent dans l'animation de la ville. Un comportement discret était l'une des plus strictes règles de la Loge afin de ne point éveiller l'attention du public ou des curieux.

La préparation du rituel magique

Le Grand Maître s'assit à nouveau et un sourire de contentement parut sur son visage. Sur un signe du Grand Maître de la Loge, le Secrétaire quitta la salle et entra dans une chambre située à l’arrière de la maison. Cette pièce, dont les portes avaient été équipées de serrures de sécurité spéciales et qui ne disposait d'aucune fenêtre, abritait une armoire aménagée avec soin, dans laquelle différents instruments magiques étaient rangés.

Les instruments pour un rituel magique
Le magicien noir ouvrit une malle en fer et en retira un cercueil de taille moyenne dans lequel était étendue une petite statue de cire représentant un homme. Puis, il prit, d'un coffre-fort encastré dans le mur, une grande bouteille brunâtre scellée d'un bouchon de verre. Il mit ces objets sur la table, au milieu de la pièce. A l'aide d'un couteau de poche il découpa un petit morceau du crâne de la statue de cire, débouchant ainsi un canal qui longeait la colonne vertébrale de la poupée.

Le Secrétaire descella la bouteille brune et l'ouvrit. Par le trou effectué dans la statue, il versa autant de liquide qu'il était nécessaire pour la remplir entièrement. Puis, il reboucha l'ouverture avec le morceau précédemment ôté, s'aidant de la cire liquide d'une bougie allumée à cet effet. Il pétrit et amollit la cire, effaçant ainsi toute trace de trou. Il scella à nouveau le bouchon sur la bouteille avec la bague qui lui servait de sceau.

Une surface plane et circulaire avait été modelée sur la poitrine de la statue. Le Secrétaire y inscrivit le pseudonyme franc-maçonnique de la victime. II sortit un registre de l'armoire et parmi les écrits secrets de la Loge il inclut la date et le nom du condamné puis le remit à sa place. II ouvrit ensuite le tiroir d'une commode dans lequel étaient rangés des poignards de longueur, de forme et de grosseur variées. De cette collection, il choisit une dague, petite mais très effilée. S'étant assuré qu'il n'avait rien oublié, il mit la statue de cire et le poignard dans le cercueil et quitta la pièce le cercueil sous le bras. II referma prudemment la porte et revint dans la salle.
 

Le rituel d’exécution de la peine de mort

Crane
Le Grand Maître s'empara du cercueil et vérifia que la figurine avait été préparée de façon canonique. Puis il dressa celle-ci, debout, sur le sol. Lorsque trois grosses chandelles furent allumées, on éteignit la lumière électrique.

Les 21 juges de la Loge formèrent alors un cercle autour de la figurine, le Grand Maître restant en dehors, tel un observateur. Les frères joignirent les mains et marchèrent lentement sept fois autour de la poupée de cire en la fixant intensément sans discontinuer. Ils commencèrent tous à respirer à l’unisson selon un certain rythme, levant et baissant les bras en même temps. Chaque fois qu'ils exhalaient l'air et baissaient les bras, ils laissaient échapper quelques mots d’une formule magique, de plus en plus fort à chaque reprise.

Ce rite se répétait sur un rythme de plus en plus rapide. Une brume commençait à se former autour de la figurine ; elle se changea en nuage et devint enfin une grosse boule qui enveloppa complètement la statue de cire. La couleur grise, perceptible au début de la cérémonie, virait lentement au rouge. De sombres silhouettes semblaient s'y être condensées. Après quelques minutes, la boule nuageuse avait pris l'aspect d'une sphère rouge-feu. Le Grand Maître s'approcha d'elle en faisant de sa main droite un signe dans l'air et en brisant la chaîne formée par les frères. Lentement, le nuage rouge fut absorbé par la figurine de cire. Les frères, épuisés, s'assirent autour de la table.

Le Grand Maître s'empara alors de la statue de cire et la mit dans le cercueil ouvert. Il alluma solennellement les chandelles dressées à chaque extrémité du cercueil. Un silence absolu régnait dans la salle et les 21 frères fixaient cette scène avec une intensité telle qu'ils n'osaient faire le moindre geste.
Poignard

Le visage du Grand Maître se figea tel un masque. Ses yeux étaient immobiles et froids pendant qu'il saisissait le poignard. Sa main s'éleva lentement, ses yeux fixant la cible : le cercle comportant le pseudonyme de la victime. Puis la lame étincela à la lueur des chandelles et pénétra dans la poitrine de la figurine. Un fracas de tonnerre secoua la salle jusque dans ses fondations alors qu'un grondement emplissait l'air comme si une tempête étaient sur le point d'éclater. Ceci dura quelques secondes et se transforma en un bruit sourd qui cessa bientôt complètement, faisant place à un étrange silence.

Une expression de triomphe apparut sur le visage du Grand maître car il sentait qu'il était le seigneur de la vie et de la mort. L'esprit soulagé, il s'affaissa sur une chaise placée à proximité de lui.

Bien que tous les participants étaient familiers de ces phénomènes, à chaque fois qu’ils accomplissaient ce rituel ils étaient de nouveau saisis de crainte et de terreur. Le Secrétaire a été le premier à s’en remettre. Il se leva et alluma la lumière, éteignit les bougies et retira le cercueil.

Les autres frères retrouvèrent aussi leurs esprits. Le phénomène qu'ils venaient d'expérimenter constituait pour eux la preuve que le but de leurs efforts avait été atteint. Ils s'entretenaient à voix basse alors que le Grand Maître consignait sur le registre la date et les détails de l'opération magique qu’ils venaient d’accomplir.

Puis ce dernier se leva et leur dit:

 Mes chers frères, je vous remercie tous de votre efficace coopération. Frère Silésius est mort d'une crise cardiaque à précisément 22 heures. Nous avons exécuté la sentence en conformité avec les règles de notre Saint Ordre et avons ainsi vengé la trahison dont il est reconnu coupable. Son ami a également été condamné à mort mais son exécution aura lieu à une date ultérieure. Nous discuterons de ces modalités lors de notre prochaine réunion. L'admission d'un nouveau membre en remplacement de Frère Silésius peut être faite le jour de la réunion de la Saint Jean. La séance d'aujourd'hui est maintenant close. Bonne nuit à vous tous.  

Ils quittèrent ce lieu de rencontre discrètement, l'un après l'autre, et disparurent dans l'obscurité de la nuit.

Récit rapporté par Franz Bardon et retranscrit avec soin de      
l’anglais au français.      


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