Ceci n'est pas un soucougnan volant
Dans un autre article nous avons déjà abordé le culte obeah à la Martinique ou encore la myal de la Jamaïque. La Guadeloupe n'est pas en reste avec ses croyances. C'est en effet dans cette île des Antilles que survit la légende du soucougnan volant.
Dans la tradition créole, le soucougnan est un sorcier, mais plus souvent une femme, qui a passé un pacte avec le diable. Il enlève sa peau et se transforme alors en grand oiseau noir ou en boule de feu que l'on peut voir se dessiner dans le ciel à la tombée de la nuit.
Les créoles l'appellent le « volant » ou encore « soukounian » ou « soukouyan ».
Dans la tradition créole, le soucougnan est un sorcier, mais plus souvent une femme, qui a passé un pacte avec le diable. Il enlève sa peau et se transforme alors en grand oiseau noir ou en boule de feu que l'on peut voir se dessiner dans le ciel à la tombée de la nuit.
Les créoles l'appellent le « volant » ou encore « soukounian » ou « soukouyan ».
Quelle est l'origine de cette légende ?
Venue d'Afrique en même temps que les esclaves, les croyances des Antilles reposent sur l'existence des esprits qui se trouveraient à l'intérieur des animaux. Il peut s'agir de crapauds, de poulets ou encore d'oiseaux que l'on peut rencontrer chaque jour au coin des cases. Le soucougnan est donc un oiseau possédé par un esprit démoniaque. Il vole dans les airs autour de la maison de ses victimes pour accomplir des sortilèges malfaisants.
La mémoire collective de l'île est imprégnée de ce mythe du « volan », comme certains l'appellent. Il pratiquerait la magie noire.
La mémoire collective de l'île est imprégnée de ce mythe du « volan », comme certains l'appellent. Il pratiquerait la magie noire.
A quoi ressemble un soucougnan ?
Bien souvent, le soucougnan n'est pas un homme mais une femme. Il faut admettre que la sorcellerie créole est très souvent l'apanage des femmes. Elles avaient la fonction de guérisseuses, de sage-femme et elles avaient accès aux cuisines pour préparer des philtres avec les herbes ramassées près des rivières et des forêts. Les hommes travaillaient comme esclaves dans les plantations de canne à sucre et avaient donc moins de possibilités pour pratiquer la sorcellerie. Cette tradition des femmes sorcières a perduré par la suite.
Certains prétendent que les soucougnans sont des vampires qui viennent sucer le sang de leur victime pour puiser de l'énergie. On dit aussi qu'ils boivent le sang des bœufs dans les bois.
Mais le plus souvent, ils sont décrits comme des gens que l'on connait, de près ou de loin, très discrets et mystérieux. Ils ne parlent pas beaucoup et ne sont pas très sociables. Ils ont l'habitude de rester chez eux le soir... ou pas !
Bien souvent les témoignages parlent seulement d'une boule de feu blanchâtre qui vole à la nuit tombée. Ca serait donc un genre de feu follet.
Certains prétendent que les soucougnans sont des vampires qui viennent sucer le sang de leur victime pour puiser de l'énergie. On dit aussi qu'ils boivent le sang des bœufs dans les bois.
Mais le plus souvent, ils sont décrits comme des gens que l'on connait, de près ou de loin, très discrets et mystérieux. Ils ne parlent pas beaucoup et ne sont pas très sociables. Ils ont l'habitude de rester chez eux le soir... ou pas !
Bien souvent les témoignages parlent seulement d'une boule de feu blanchâtre qui vole à la nuit tombée. Ca serait donc un genre de feu follet.
La transformation en soucougnan
Rare photographie d'un soucougnan
Pour devenir soucougnan, le sorcier doit commencer par attendre le coucher du soleil. Il s'enferme alors chez lui hermétiquement pour que personne ne le surprenne. Tous les volets sont clos. Il se met totalement nu afin d'enduire son corps avec une huile spéciale tout en déclamant des formules magiques dans la langue des ancêtres. Le but de ce rituel est d'atteindre l'état de transe.
C'est alors que la transformation commence. La peau de l'homme tombe au sol. Elle sera dissimulée précieusement quelque part. Il ne faut surtout pas que quelqu'un s'en empare sinon le soucougnan ne pourrait pas retrouver forme humaine. L'une de ses cachette préférée est dans un fromager, l'arbre mythique des Antilles.
Il ne faut pas croire que le soucougnan possède des ailes. Il est dans un état éthérique et, une fois dehors, prend l'aspect d'une boule lumineuse. Il peut se déplacer dans les airs très rapidement et parcourir de longues distances.
Tout comme les vampires, le soucougnan ne peut survivre à la lumière du soleil. Il doit donc revenir avant l'aube pour revêtir sa peau humaine. C'est peut-être pour cette raison que la croyance populaire s'imagine qu'il s'agit de vampires suceurs de sang.
C'est alors que la transformation commence. La peau de l'homme tombe au sol. Elle sera dissimulée précieusement quelque part. Il ne faut surtout pas que quelqu'un s'en empare sinon le soucougnan ne pourrait pas retrouver forme humaine. L'une de ses cachette préférée est dans un fromager, l'arbre mythique des Antilles.
Il ne faut pas croire que le soucougnan possède des ailes. Il est dans un état éthérique et, une fois dehors, prend l'aspect d'une boule lumineuse. Il peut se déplacer dans les airs très rapidement et parcourir de longues distances.
Tout comme les vampires, le soucougnan ne peut survivre à la lumière du soleil. Il doit donc revenir avant l'aube pour revêtir sa peau humaine. C'est peut-être pour cette raison que la croyance populaire s'imagine qu'il s'agit de vampires suceurs de sang.
Témoignages
En ce qui concerne les volants, je n'y ai jamais cru, jusqu'à ce qu'un soir, j'aperçoive une boule de feu qui grossissait et rétrécissait à travers un arbre. J'ai appelé mon père qui s'est mis en quête d'une paire de ciseaux et d'une bouteille d'ammoniaque.
La "boule" de feu, était partie avant qu'il n'intervienne. Le lendemain, 3 voisins, sans se concerter ont fait état d'un volant qui était venu chez eux et qui faisait beaucoup de bruit.
Cette boule de feu, n'avait rien d'une luciole puisque selon moi, sa circonférence dépassait les 40 cm lorsqu'elle se dilatait...
carolane
Tronc d'un arbre fromager à la Guadeloupe
C'est peut-être aussi de là que vient le mythe de la peau enlevée. En effet, le fromager est aussi appelé « l'arbre aux esclaves ». Le fromager était un instrument de torture pour châtier les esclaves récalcitrants. Au petit matin, on les attachait contre l'arbre, entièrement nus, avec des lanières de cuir mouillées. Sous l'action du soleil qui montait dans le ciel, les liens de cuir rétrécissaient. Ceci provoquait l'entrée des épines dans le corps des suppliciés, dans d'atroces souffrances. C'est un peu comme si on vous arrachait la peau.
Aux Antilles, le fromager est un arbre maudit. Les esclaves étaient persuadés que s’ils se pendaient à ses branches, leur âme pourrait voyager au-dessus des mers et retrouver celle de leurs ancêtres. On relate d'ailleurs parfois les témoignages de gens qui auraient aperçu un soukougnan voler au dessus d'une rivière ou même de la mer.
Que faire quand on croise sa route ?
La superstition locale veut qu'on ne doit pas le montrer du doigt ou le nommer sans quoi on serait sa première victime. Pour s'en protéger, il est possible d'utiliser une paire de ciseaux et de l'ammoniaque. Le soucougnan n'aime pas les ciseaux ouverts car ça rappelle les épines de l'arbre fromager. Certains disent qu'il faut mettre ses vêtements à l'envers pour ne pas être reconnu.
Si on cherche à se débarrasser de l'un d'eux, le meilleur moyen est de s'en prendre à sa peau. En l'enduisant de piment ou de sel, le soucougnan ne pourra plus la remettre et finira par mourir. De très nombreux soucougnans perdirent ainsi la vie.
Ces diables volant se font beaucoup plus rares qu'à une certaine époque. Il n'en reste plus beaucoup et il devient de plus en plus difficile de les étudier. On relate dans les journaux l'apparition de soucougnans seulement tous les cinq ans en moyenne. Il s'agit bel et bien d'une espèce de démons en voie de disparition.
Si on cherche à se débarrasser de l'un d'eux, le meilleur moyen est de s'en prendre à sa peau. En l'enduisant de piment ou de sel, le soucougnan ne pourra plus la remettre et finira par mourir. De très nombreux soucougnans perdirent ainsi la vie.
Ces diables volant se font beaucoup plus rares qu'à une certaine époque. Il n'en reste plus beaucoup et il devient de plus en plus difficile de les étudier. On relate dans les journaux l'apparition de soucougnans seulement tous les cinq ans en moyenne. Il s'agit bel et bien d'une espèce de démons en voie de disparition.
Le Dorlis
Notez bien qu'il ne faut pas confondre le soucougnan de la Guadeloupe avec le Dorlis de la Martinique. Ce dernier étant un incube qui vient violer les femmes pendant leur sommeil.