Nanna, le Dieu de la Lune

Nanna
Le dieu élevé Enlil, avec Ninlil, a créé Nanna, le dieu de la ville d'Ur. Dans ce mythe, de nombreux liens sont fait entre Ninlil, déesse de la ville de Nippur, et Enlil, son époux. Par exemple, il affirme que Enlil est apparu à Ninlil comme une des diverses formes des dieux du monde souterrain, et avec leur union, ils ont créé des dieux différents. Quand la ville d'Ur (Zikkurat) est devenue la capitale des Sumériens au 21ème siècle avant J.-C., Nanna a été honorée dans ce mythe en tant que premier-né d'Enlil et de Ninlil. Parce que Nanna, le dieu de la lune, était le premier-né de Enlil, il avait une haute position parmi les dieux.

Nanna était considéré comme le père des divinités célestes Inana (Vénus) et Utu (le soleil). En tant que père, on le croyait suprême. Les trois divinités ont été considérées comme particulièrement importantes pour aider les plaidoyers et les besoins des humains qui les ont remercié pour leur guidance.

Il existait beaucoup de symboles différents pour représenter Nanna. Par exemple un bateau ou les cornes d'un taureau en forme de croissant de lune, ou un fruit mûr ressemblant à la pleine lune. Les akkadiens l'appelaient Sîn.

Le Dieu de la ville de Ur

Stèle du Dieu Nanna
Nanna était le dieu de la ville de Ur. Il a contrôlé Ur, qui, au troisième millénaire av. J.-C., était déjà une ville prospère. Les plus anciens souverains connus y exerçaient leurs fonctions. Les plus anciennes traces du culte du dieu de la lune sont datées de la première moitié du IIIe millénaire av. J.‑C. Quand Ur est devenue la capitale d'un grand empire sumérien au IIème millénaire av. J.-C. Nanna a maintenu sa haute position parmi les dieux pour gouverner la ville parfaitement. Les entreprises d’État enregistrent chaque arrivée et sortie de la ville, jusqu'à la dernière carcasse bovine. L'élevage à grande échelle était nécessaire pour que les offrandes sacrificielles puissent être faites à Nanna.

Après la chute de la troisième dynastie des rois d'Ur, le sanctuaire du dieu de la lune continue d'être florissant sous l'égide des rois d'Isin et de Larsa, durant les premiers siècles du IIe millénaire av. J.‑C. Ce n'est qu'après sa prise par les rois de Babylone que Ur connaît un déclin marqué et que le culte de Nanna est abandonné.
 

Nanna - Donneur du Temps

Le nouveau jour commençait avec l'apparition de la lune. Le nombre symbolique de Nanna, 30, représentait les 30 jours du mois. Ceux-ci étaient divisés par les jours de fête pour la nouvelle lune, la demi-lune et la lune noire. Nanna était le dieu chargé de mesurer le temps. Les calendriers de la Mésopotamie antique étaient tous basés sur les cycles de la lune en tentant de se rapprocher du cycle solaire en faisant varier le nombre de jours (29 ou 30).

Le croissant de lune était généralement représenté à l'horizontale avec les deux extrémités pointées vers le haut. Ca ressemblait vaguement à une paire de cornes.

Nanna représentait aussi les différentes phases de la vie : l'enfance, l'âge adulte, la vieillesse. On le retrouve sous la forme des phases de croissance d'un fruit dans un arbre. La pleine lune représente la maturité.

Les formes de Nanna

Le symbole le plus connu pour Nanna était le croissant de lune, sur lequel il était représenté debout. Ce symbole était souvent monté sur un poteau et perçu lors des campagnes militaires comme un signe que Nanna était présent. Comme le croissant rappelait les cornes de taureau, le taureau est devenu un représentant particulièrement populaire de Nanna, qui a été vu comme le taureau qui a brouté son troupeau, les étoiles, la nuit. La pleine lune était souvent représentée comme un fruit.

En raison de sa représentation sous la forme d'un taureau, Nanna était aussi considéré comme le dieu de la fertilité et en particulier celle des troupeaux de vaches.
Dieu de la lune
 
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