Les hommes blancs d'Amérique du Nord

Hommes blancs d'Amérique du Nord
Les Sagas nordiques racontent que le Groenland fut occupé par les Vikings d'Érik Le Rouge en 986. La même année, un certain Bjarni Herjólfsson aurait aperçu l'Amérique du nord, au loin, lors d'une tempête. Leif Ericson, fils d'Érik le Rouge, fut le premier à l'atteindre en 990 et les contrées qu'il explora furent appelées le Helluland, le Markland et le Vinland.

Mais les Vikings n'étaient pas les premiers à explorer cette zone :

Lorsqu'ils envahirent les Orcades en 861-864, les Hébrides en 893, et les Shetland en 924, ils en chassèrent des « Papars », c'est à dire des moines Irlandais (culdees). Ces Papars se réfugièrent alors en Islande (appelée « Thulé »).


Les vieilles chroniques islandaises disent en effet que lorsque les Vikings Norvégiens arrivèrent en Islande, ils y trouvèrent des cloches, des croix de bois, des livres écrits avec des caractères irlandais, et la nature même de ces reliques leurs fit penser que les premiers habitants avaient été des chrétiens venus soit de l'Écosse, soit de l'Irlande. Et même quelques établissements de moines Irlandais existaient encore dans certaines parties de l'île. Les chroniques citent Kirkiubui, l'une des plus chaudes et des plus fertiles vallées de la côte méridionale comme la résidence de ces Papars. Et ces derniers s'enfuirent au-delà des mers à cause de leur aversion pour les colons païens.

Il est bien possible qu'ils partirent s'installer encore plus à l'ouest, vers le Groenland ou même plus loin. Les sagas nordiques parlent en effet de la présence d’hommes blancs en Amérique lorsque les Vikings y débarquèrent. Ces hommes blancs encadraient les Skrealings (Amérindiens ou Eskimos) et les poussaient à attaquer tout étranger qui approchait.

Les Vikings donnèrent alors à cette région les noms de le Huitramannaland (= « pays des hommes blancs »), Escotitland (= « pays des Scots / Irlandais »), Albania (= « Ecosse ») et Irland it Mikla (= « Grande Irlande »).

Quelles sont les traces écrites de ces récits ?

Le Landnamabok, l'un des plus anciens textes islandais, parle des rapports entre les Scandinaves et cette colonie de Papars irlandais :

Ari Marsson était le fils de Mar de Reikholar et de Thorkatla, fille de Hergils Hrappson. Il fut jeté (en 963) sur la côte de la terre de Whiteman / Huitramanaland (= « pays des hommes blancs »), que d'autres appellent Irland it Mikla (Grande-Irlande), et qui est située dans l'Océan occidental, près du bon Vinland. Là, Ari n'ayant pas obtenu la permission de retourner dans son pays, se vit retenu prisonnier et baptisé.

En 1007, Thorsfinn Karlsefni captura des Eskimos Skrealings au Markland. Ceux-ci s'appelaient Ovaege (Uvege = « père » en Eskimo) et Vethildi et disaient que leurs chefs s'appelaient Avalldania et Valdidisa. Ils racontèrent aussi que des hommes blancs étaient établis « en face de chez eux » et que certains jours, « ces Blancs, en costume clairs, se groupaient en défilés, avec à leur tête des hommes vêtus de blanc, chantant fort, tandis que d’autres portaient de grandes étoffes de couleurs vives au bout de longues perches ».

En 1029, au cours d'un voyage de Dublin en Islande, le viking Gudhleif Gudlangsson fut déporté vers le sud-ouest par une violente tempête et rejeté sur une côte inconnue où il fut fait prisonnier par des hommes qui parlaient irlandais. Il eut la vie sauve grâce à l'intervention d'un vieillard qui arriva à cheval et lui adressa la parole en norrois. C'était Bjorn Asbrandsson, le héros de Breidavik, exilé en l'an 999, après une aventure amoureuse qui avait mal fini.

Certains ce sont donc demandé si ces moines irlandais n'auraient pas pu descendre jusqu'au Mexique ou l'un d'eux serait devenu Ce Acatl Quetzalcoatl, le réformateur religieux blanc et barbu. D'ailleurs Sahagun prétend que Ce Acatl Quetzalcoatl était vêtu d'une sorte de soutane (ou plutôt une grande cape tlilmatli), qu'il recommandait la chasteté, qu'il avait créé des sortes de monastères ou les hommes et les femmes étaient séparés, qu'il avait instauré la confession auriculaire, qu'il pratiquait le baptême (ou plus exactement le bain rituel de minuit) et même qu'il croyait en un dieu unique. On peut penser qu'il aurait donné le nom de « Tula » à la capitale des Toltèques en souvenir de l'ile de Thulé (Islande) d’où il provenait. Mais il semble bien que « Tula » provienne du mot « Tollan » (« botte de roseau ») utilisé par les Toltèques et Aztèques pour désigner toutes les grandes villes prospères et très peuplées. Il est possible d'ailleurs que l'ancienne Téotihuacan se soit appelée « Tollan » à l'époque de son apogée.

Des hommes blancs aux cheveux blonds en Amérique

Mais des hommes blancs aux cheveux blonds semblent avoir déjà parcouru les Amériques il y a bien plus longtemps encore. On a ainsi retrouvé des momies de la civilisation andine de Paracas (1100/100 av. JC). Celles-ci représentaient les membres de l'aristocratie de Paracas : hors ils étaient tous blonds ou châtains ! De plus, leurs cheveux étaient fins comme ceux des européens et non pas épais et raides comme ceux des indiens ! La forme du crâne de ces momies correspondait à la race « dalique », c'est à dire à des nordiques scandinaves primitifs, encore assez proches des Cro-magnons. En ce qui concerne les groupe sanguins, 28,5 % de ces momies étaient de sang "A" et 21,4% de sang "AB". Pourtant, les indiens d'Amérique du sud sont normalement TOUS de sang "O" !

On peut donc en conclure que ces indiens étaient commandés par une aristocratie de blancs aux cheveux blonds.

Dans les Andes, une tradition dit d'ailleurs que des blancs barbus vivaient jadis sur une île du lac Titicaca et qu'ils ont été massacrés par les Aymaras Lupakas, avant l'époque de l'empire Inca. Et d'autres tribus d'indiens blancs et blonds semblent avoir été signalées dans les Andes : Les Antis et les Chachapoyas par exemple. Peut-être étaient-ils les derniers descendant de cette ancienne aristocratie ?

Dans la « Relacion del Descu brimiento y de la conquista del Peru » le conquistador Pedro Pizarre écrivait :

Les cheveux de ces hommes et de ces femmes sont blonds comme les blés et certains ont la peau plus claire que les Espagnols. Dans ce pays, j’ai vu une femme et un enfant, dont la peau était d’une blancheur inaccoutumée. Les Indiens prétendent qu’il s’agit de descendants des idoles (dieux). 

D’où venaient-ils ? Mystère !

D'autres tribus d'Amazonie passaient également pour blanches : Les Molomaques, les Gayakis et les Parias par exemple.

Et il y avait aussi les mystérieux Mandans en Amérique du nord : un cinquième d'entre eux étaient blonds ou roux aux yeux bleus-verts,... ce dont ils avaient honte. Et leurs femmes avaient parfois les cheveux blancs dès leur jeunesse.

Et il y a également les Eskimos du Coronation Gulf qui ont souvent les cheveux blonds, et les Indiens du Chucunaque dont les cheveux sont blonds, la peau blanche-rose et les yeux gris-violets.

Mais peut-être que avons-nous affaire, dans ces divers cas, à des mutations ponctuelles ?

Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, la découverte du squelette de l'homme de Kennewick, dans l'État de Washington, n'apporte rien au mystère. On avait cru que cet homme préhistorique, vieux de 9300 ans, était de type européen ... mais des études plus précises ont montré que c'était plutôt des Aïnous et Polynésiens qu'il fallait le rapprocher. Cela dit, on trouve un certain pourcentage d'individus blonds dans la région du Pacifique : tant chez les Polynésiens que chez les Mélanésiens et les Aborigènes Australiens. Donc on ne peut guère conclure.



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