Les Sabelliens

Noetus (de qui les Noëtiens) était un Smyrniote (Épiphane, par un glissement, dit un Éphésien). Il s'est appelé Moïse et son frère Aaron. Accusé devant le presbytère d'enseigner au Père, il le nia ; mais après avoir fait quelques disciples, il fut à nouveau interrogé et expulsé de l'Église. Il est mort peu de temps après et n'a pas été enterré par les chrétiens.

Son élève Epigonus est venu à Rome. Comme il n'était pas mentionné dans le « Syntagma  » d'Hippolyte, écrit au cours de l'une des cinq premières années du troisième siècle, il n'était alors pas bien connu à Rome ou n'était pas encore arrivé. Selon Hippolyte (Phil., IX, 7), le pape Zephyrinus autorisa Cleomenes, adepte d'Epigonus, à créer une école qui prospéra sous son approbation et celle de Callistus.

Sabellius devint bientôt le chef des Noëtiens à Rome, peut-être même avant la mort de Zephyrinus (c. 218). Épiphane dit qu'il a fondé ses vues sur l'Évangile selon les Égyptiens, et les fragments de cet apocryphe appuient cette affirmation. Hippolyte espérait convertir Sabellius à ses propres idées et attribuait son échec à l'influence de Callistus. Ce pape, cependant, excommunia Sabellius vers 220. Hippolyte accuse alors Callistus d'avoir à présent inventé une nouvelle hérésie en combinant les points de vue de Théodote et ceux de Sabellius, bien qu'il les ait excommuniés tous les deux.

Sabellius était apparemment encore à Rome quand Hippolyte a écrit Philosophumena  (entre 230 et 235). De son histoire antérieure et ultérieure, rien n'est connu. Saint Basile et d'autres l'appellent un libyen de Pentapolis, mais cela semble reposer sur le fait que Pentapolis s'est avéré être plein de sabelliens selon Dionysius d'Alexandrie, v. 260.

Sabellius (ou du moins ses disciples) ont peut-être considérablement amplifié le noétianisme originel. Le sabellianisme existait encore au quatrième siècle.

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^{Précision corrective importante : la gravure ne représente pas Sabellius mais en fait Tertullien. Flemme de la remplacer...}