Les adamistes vivent nus comme Adam
Ils prétendaient avoir l’innocence et la pureté d’Adam et Ève. Ils appelaient leur église le paradis et y vivaient nus après l’avoir chauffée, (ce dont Adam n’avait pas besoin !!). Une des particularités des prodiciens était la communauté des femmes.
Certains adeptes se glorifiaient de vivre dans la virginité prenant le titre de continents. Les adamistes rejetaient le mariage car il n’eut jamais existé si Adam n’avait pas péché. Ils refusaient la prière, le martyr, et semblaient pratiquer la magie selon les rites de Zoroastre.
Cette secte obscure des Adamistes, datant peut-être du IIe siècle, prétendait avoir retrouvé l'innocence primitive d'Adam. Saint Épiphane et Saint Augustin mentionnent les Adamites par leur nom et décrivent leurs pratiques. Ils ont appelé leur église le paradis; ils ont condamné le mariage comme étant étranger à l'Éden, et ils se sont déshabillés tout en se livrant au culte commun. Ils ne pouvaient pas être nombreux.
Différents témoignages sont donnés sur leur origine. Certains ont pensé qu'ils étaient une émanation des gnostiques carpocrates, qui professaient un mysticisme sensuel et une émancipation complète de la loi morale. Théodoret (Haer. Fab., I, 6) a tenu ce point de vue d'eux, et les a identifiés avec les sectes licencieuses dont les pratiques sont décrites par Clément d'Alexandrie. D'autres, au contraire, les considèrent comme des ascètes égarés, qui s'efforcent d'extirper les désirs charnels par un retour à des manières plus simples et par l'abolition du mariage.
Un renouveau de la secte plus de mille ans plus tard
Des pratiques similaires à celles qui viennent d'être décrites sont apparues en Europe à plusieurs reprises à des âges ultérieurs. Au XIIIe siècle, ils furent relancés aux Pays-Bas par les Frères et Sœurs du Libre Esprit, et, sous une forme plus grossière, au XIVe par les Beghards en Allemagne. Partout, ils rencontrent une ferme opposition. Les Beghards sont devenus les Picards de Bohême, qui ont pris possession d'une île dans la rivière Nezarka, et se sont livrés à un communisme honteux. Ziska, le chef hussite, a presque exterminé la secte en 1421 (cf. Höfler, Geschichtsquellen Böhmens, I, 414, 431).
Un bref renouveau de ces doctrines eut lieu en Bohême après 1781, en raison de l'édit de tolérance émis par Joseph II. Ces néo-adamites communistes ont été supprimés par la force en 1849.
Source : https://www.newadvent.org/cathen/01135b.htm
Un bref renouveau de ces doctrines eut lieu en Bohême après 1781, en raison de l'édit de tolérance émis par Joseph II. Ces néo-adamites communistes ont été supprimés par la force en 1849.
Source : https://www.newadvent.org/cathen/01135b.htm
