L'UNADFI sous les projecteurs de la justice

UNADFI
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L'UNADFI est l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes des sectes. Elle a été reconnue d'utilité publique en 1996 car elle lutte contre les sectes. Mais pourtant, en 2005, l'association est sous les feux de la justice suite à une plainte de plusieurs associations et de particuliers.

Les plaignants s’estimaient victimes de « délations » et demandaient la dissolution de l’association loi 1901, laquelle n’aurait pas respecté ses statuts en ayant révélé à des proches la nature de leurs croyances spirituelles. Chacun est en effet libre de pensée, de conscience et de religion d'après les droits de l'homme.

L'UNADFI est accusée de monter les individus les uns contre les autres et va même jusqu'à rédiger des notes pour les juges dans le cadre de procédures de divorce où il est question de garde d'enfants. L'UNADFI conseille ainsi à la justice de ne pas accorder de droits à un parent membre d’un mouvement qui est inscrit sur la liste noire de l'UNADFI. Cette liste interne n'a pourtant rien d'officiel et laisse présumer qu'on n'est plus dans un état de droit et qu'une simple association peut décider de la vie ou de la mort de ses prochains par simple fichage.

Qu'une association informe et mette en garde les individus est une bonne chose. Qu'elle se mêle de leur vie privée et prenne des mesures allant contre la liberté de pensée et de culte est une toute autre chose. Ça devient le Far West où chacun peut dicter sa propre loi.

Le tribunal de grande instance de Paris avait pourtant débouté les demandeurs le 13 décembre 2005.

 

Un procès jugé en 2005

Procès de l'UNADFI
L’Unadfi s'est bien entendu félicité d’un tel jugement déboutant une demande de dissolution à son encontre car c'est aussi comme ceci que de telles associations survivent financièrement.

En effet, les demandeurs ont également été condamnés à verser 10 000 euros de dommages-intérêts à l’Unadfi et à son antenne du Nord-Pas-de-Calais et à publier le jugement dans huit journaux. Ils devaient également verser à chacune des deux associations 5 000 euros au titre des frais de justice.

De son côté, Cap pour la liberté de conscience, l'une des associations déboutée, a estimé que le jugement posait le problème du procès équitable en faveur des membres des nouveaux mouvements religieux. Elle affirme que « cette décision montre combien que la justice s’est égarée et combien la souffrance des victimes a été ignorée ».

L'Avocat Thierry Bécourt précise dans un communiqué que « cette décision est outrageante pour les onze victimes, qui vont bien sûr faire appel et iront jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme si nécessaire ».

Les plaignants ont en effet annoncé leur intention de faire appel.
 

La cour d'appel de Paris saisie de la demande

C'est le 27 mars 2007 que la cour d'appel de Paris examina la demande de dissolution de l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes des sectes (Unadfi) et de son antenne du Nord/Pas-de-Calais, dont une association et des particuliers s'estimait victimes.

Me Jean-Marc Florand est l'avocat d'un couple qui était membre d'un mouvement d'inspiration catholique : Invitation à la vie (IVI). Ils ont été poursuivi en justice pour « non assistance » à leur fils décédé d'un cancer, suite à une dénonciation de l'Unadfi. Ils ont bien entendu été relaxés mais à leur deuil est venu s'ajouter les complications judiciaires du fait de l'acharnement d'organisations qui s'octroient des pouvoirs de justice du fait qu'elles sont reconnues d'utilité publique.

Me Michel Tubiana, l'avocat de l'UNADFI, plaide que « vous n'avez pas devant vous des individus. Vous avez devant vous l'Église de scientologie, IVI, Energie et créativité, tous mouvements d'inspiration sectaire ». [ce que juge l'Unadfi de son propre chef, car aucune décision de justice n'a été faite dans ce sens.]

Me Michel Tubiana continue son plaidoyer :

Ces gens ne supportent pas qu'on dise qui ils sont, ils souhaiteraient continuer de fonctionner dans l'obscurité. On vous demande de tuer le débat public.  

C'est un véritable acharnement gratuit. On se demande qui est l'accusé et qui sont les victimes.

La 1ère chambre de la cour d'appel a rendu son arrêt le 29 mai 2007.

Rejet en appel de la demande de dissolution

La cour d’appel de Paris par arrêt en date du 29.05.2007 a confirmé le rejet de la demande de dissolution de l’Unadfi et de l’Adfi du Nord – Pas de Calais – Picardie.

La 1ère chambre de la cour d’appel a débouté les 10 plaignants de leur demande, comme l’avait fait le tribunal de grande instance de Paris le 13 décembre 2005.

La cour a confirmé le jugement sur le fond, estimant notamment que « les appelants ne sont pas fondés à soutenir que l’UNADFI et l’ADFI Nord n’ont aucun droit de critiquer croyances et idéologies ».

La cours d'appel précise que « la liberté d’expression et de pensée est garantie par la Déclaration Universelle des droits de l’Homme du 26 août 1798 » et que « le fait de révéler l’appartenance d’une personne à une association, ou faire référence à un engagement religieux, philosophique ou politique, fut-ce en termes critiques, relève exclusivement de la liberté d’expression prévue et garantie par l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme et par la loi du 29 juillet 1881 ».

Donc, d'après la cours d'appel, la loi sur la liberté d'expression prône la délation et les exhortations à la haine et prime sur la liberté de pensée et la liberté de culte.

Abus de faiblesse

On peut également reprocher à l'UNADFI de profiter de sa position de force et de la fragilité des personnes qui viennent la consulter.

Les sectes choisissent en général pour cible des personnes fragiles qu'elles peuvent endoctriner facilement et ensuite leur extorquer de grandes quantités d'argent. Mais le choix des victimes est ardu. Tout le monde ne se fait pas embobiner aussi facilement.

De part sa position d'association « caritative », l'Unadfi est confrontée à un panel de gens qui sont des cibles faciles. Elle peut donc exercer sur ces personnes un abus de faiblesse et profiter d'elles pour s'enrichir en se comportant exactement de la même façon qu'opèrent les véritables sectes. C'est d'autant plus facile que ses « clients » sont déjà des cibles sélectionnées.

Il faut parfois se méfier de ceux qui se proposent innocemment de vous aider.

Répandre la haine

Beaucoup des membres des antennes locales de l'Unadfi sont en fait des membres de la famille de personnes qui ont été victimes des sectes. En effet, pour adhérer à une telle association il faut une certaine motivation. La vengeance est une excellente motivation.

Ces gens là sont donc emplis de haine à l'encontre des sectes. Ils partent en croisade comme au temps des chevaliers qui partaient se battre en Terre Sainte contre les musulmans. Aucune association de soi-disant lutte contre le sectarisme et les dérives sectaires n'est franchement blanche. Leur but est de répandre de la haine et de « casser » des sectes... pas d'aider les victimes qu'ils considèrent d'ailleurs comme « coupables » de s'être sectarisés.

Les associations loi 1901 ne sont pas des organismes gouvernementaux qui emploient des salariés qui ont une mission précise. Ce ne sont que des rassemblements de personnes autour d'un intérêt commun : celui de mener une lutte sans merci contre les sectes.

A partir de là ne pourrait-on pas les considérer comme des sectes elles aussi ? Ce n'est pas le cas de toutes les associations heureusement.


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