
Montanus à prétendu que la mission du Paraclet annoncée dans l’évangile de saint Jean était la sienne, les Aloges suppriment l’évangile de Jean. L’Apocalypse fournit à Montanus l’idée d’un règne de mille ans, les Aloges suppriment l’apocalypse. Les montanistes parlaient de prophéties, miracles, inspirations, les Aloges nièrent à l’église toute puissance surnaturelle.
Nous pouvons sans l’avoir vécu, ressentir le côté invasif et peut modeste du montanisme, qui par certains côtés a des attitudes proches de nos sectes modernes. La réaction, même excessive, des Aloges se comprend d’autant mieux qu’elle semble vouloir pousser chacun à mettre les pieds sur terre.
Mais dans le contexte de l’époque les Aloges ouvrent une voie tout aussi dangereuse que le montanisme pour le devenir de l’église, et c’est ce que nous allons voir :
Être ou ne pas être
La victoire du gnosticisme serait celle de la corruption et de l’apostasie. Elle entrainerait la disparition du christianisme et le retour à une idolâtrie pire que la première (paganisme). Que le Montanisme gagne et la société chrétienne ne serait plus qu’une secte de « méthodistes » hautains et exclusifs, ennemis de l’homme et de la cité. Que les Aloges gagnent et le christianisme n’aurait plus de symboles et deviendrait une sèche, vacillante et incertaine philosophie. Si enfin au dessus de toutes ces sectes ne se maintenait pas une église une, entière et inébranlée, qui pourrait reconnaître à travers ces innombrables écoles le christianisme complet, supérieur, principal ?
Cette citation explique de façon claire la situation. L’église chrétienne devait son existence au fait qu’elle s’était singularisée du judaïsme sans pour autant flirter avec le paganisme. Sa singularité venait du Christ dont la personne et la parole avaient été rejetés par les juifs. Voilà que prétendant parler au nom du christ ou de ses apôtres naissait une multitude de sectes aux doctrines douteuses, aux rituels proches du paganisme, aux maîtres arrogants qui passaient leur temps à rejeter ou interpréter les textes selon leur convenances en frayant parfois même avec les paganisme qu’ils voulaient éradiquer.
Il fallait bien unifier le discours, établir le dogme, afin que ceux qui n’y adhéraient pas comprennent qu’il y avait de la place ailleurs et que cette place ne pouvait pas être chrétienne, et cela disons le, au risque d’y perdre son âme.
Quelle était l'origine des Aloges ?
Les Alogi ont attribué ces deux livres à Cerinthus. Ce n'est pas tout à fait clair qu'ils ont nié, en plus, la divinité du Fils et sa génération éternelle. Saint Épiphane dit en effet qu'ils ont rejeté le Logos prêché par Saint Jean, mais il est évidemment déconcerté par leur stupidité d'attribuer à Cerinthus un évangile qui a été écrit contre lui. Car Cerinthus a enseigné que Christ n'était qu'un homme, alors que Jean, dans ce livre même, prêche sa divinité. Il se peut donc bien que les Aloges n’ait pas rejeté la doctrine elle-même, mais seulement la forme du Logos sous laquelle la doctrine était présentée dans l’Évangile. Et Saint Épiphane semble impliquer autant, « car, disent-ils, eux-mêmes semblent croire comme nous ».
Quoi qu’il en soit, l’intérêt des chercheurs n’attache pas tant à leur christologie qu’à la critique biblique qu’ils ont développée. Il s’agissait sans doute d’une préemption doctrinale qui les avait poussés à rejeter l’Évangile de Saint Jean et de l’Apocalypse. Mais ils ont essayé de maintenir leur argumentation par des arguments tirés de l'examen des livres eux-mêmes. L'Évangile de saint Jean contenait, disaient-ils, ce qui était faux ; selon eux, il n'était pas en accord avec les autres évangiles, ne confondait pas l'ordre synoptique des événements et était, de plus, docétique en doctrine. Ils ont encore moins rendu compte de l'Apocalypse, qui, disent-ils, était souvent incompréhensible, pour ne pas dire puéril et faux.
Acheter un livre sur les aloges et les gnostiques
Gnose et gnostiques des origines à nos jours
Les gnostiques, Basilides, Valentin, Marcion, prêchent des doctrines étranges se présentant comme une connaissance secrète (gnose) que Jésus-Christ aurait transmise à ses proches.
Un livre de Roland Hureaux.G comme Gnose
Le sens premier de Gnose est la Connaissance. De quelle Connaissance s'agit-il ? Une belle réflexion sur la Gnose remontant à l'origine de l'homme.
Un livre de Henri Gallois.Les enseignements secrets de la Gnose
Ce livre de Matgioi présente les bases de l'enseignement gnostique pour qui veut mener des études gnostiques approfondies.
Le Kybalion
Étude sur la philosophie hermétique de l'ancienne Égypte et de l'ancienne Grèce. Les principes hermétiques de la Gnose et de l'Hermétisme
Les Gnostiques
Les Gnostiques ont posé des questions radicales sur les origines de la vie et notre but sur terre.
Un livre de Jacques Lacarrière.Manual For Gnostic
Un livre en anglais qui comprend doctrines, prières et pratiques à l'attention des gnostiques.
Ces livres sont en vente sur Amazon.fr
En tant que Partenaire Amazon, dramatic.fr réalise un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises.