La « vraie » histoire du Winti

Punition de deux femmes esclaves
Punition de deux femmes esclaves
Les racines culturelles et les sources cultuelles africaines typiques des mouvements syncrétistes afro-américains se retrouvent dans le Winti mais avec une histoire assez originale qui en fait un cas à part.


La capitation

L'histoire se passe dans une région sauvage, loin de la civilisation : la Guyane. Nous sommes alors en 1663. Des commerçants juifs portugais s'installent au Surinam qui fait alors partie de l'Empire colonial Hollandais. Ils doivent payer une taxe qui est fonction du nombre d'esclaves qu'ils possèdent. On l'appelle la « capitation ». Il s'agit d'un impôt par « tête de pipe ». Prévenus de l'arrivée imminente du percepteur, ils cachent un temps leurs esclaves dans la forêt amazonienne pour éviter de payer l'impôt. Mais les esclaves prirent la fuite et on ne les revit jamais. On ne sait même pas ce qu'il advint d'eux. Pourtant l'histoire ne s'arrête pas là...

Arrivée des français

En 1712, des marins français pénétrèrent en Guyane hollandaise, faisant fuir les grands propriétaires qui étaient morts de trouille à l'arrivée des terribles français. Ils laissèrent leurs esclaves sur place, voué à eux-mêmes. Ces derniers en profitèrent pour tout piller, en particulier des provisions, avant de s'enfuir à leur tour dans la forêt. Il commençait donc à y avoir pas mal de gens dans cette sombre forêt équatoriale...

Les esclaves marrons

Ces esclaves en fuite sont traditionnellement appelés des « nègres marrons ». Expression d'origine espagnole, venant du terme « cimaron » qui désigne un cochon domestique retourné à l’état sauvage. Les marrons vont se regrouper en clans pour survivre dans la jungle. Ils vont devoir affronter les pouvoirs coloniaux pour obtenir finalement à partir de 1760 le fléchissement du gouvernement Surinamien. Ce dernier s'est vu contraint de signer avec ces rebelles des traités de paix qui accordaient désormais aux Nègres marrons un statut légal, dans les bois surinamiens. L'indépendance du Surinam n'est obtenue qu'en 1954. Le Suriname est divisé en « républiques ». Ces républiques sont tout naturellement influencées par les traditions africaines, leurs croyances et leurs rituels.


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