En théorie, toute pensée qui s'extériorise tend à affecter l'individu à qui l'on pense et, par extension, la chose à laquelle on pense. Mais le cerveau humain est beaucoup plus malléable qu’un morceau de métal ou un bout de bois. On se limitera donc à tenter d’influencer des esprits par la simple transmission de pensée.
Mais une suggestion ne saurait envahir d'emblée la conscience de qui n'offre pas à semblable irruption la plus extrême réceptivité. Il est donc nécessaire de réitérer longuement et ardemment la suggestion. Tout se passe comme si l'on projetait sur le sujet une effluve imprégnante qui éveille graduellement et fait bientôt prédominer en lui les dispositions suggérées. En définitive, tout individu volontaire et tenace imposera inconsciemment ses exigences. Et comme la goutte d'eau qui ne représente pas grand chose, sa chute répétée entraînant pourtant le débordement du lavabo, l'action mentale du plus faible peut, à la longue, marquer son empreinte sur les plus robustes résolutions.
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