Les victoires et le trésor des Templiers

Les Templiers vainqueurs de Saladin

Saladin
Pendant les années qui suivent, les Templiers se distinguent par leur bravoure au combat. L'un de leurs principaux faits d'armes se déroule le 25 novembre 1177, lors de la bataille de Montgisard, où les quelques milliers de chevaliers et de soldats du roi Baudoin IV de Jérusalem, avec à leur tête quatre-vingts Templiers, vinrent à bout de l'armée de Saladin, pourtant forte de plusieurs dizaines de milliers d'hommes. Craints et respectés par leurs ennemis, les Templiers en étaient également mal vus, car s'ils étaient faits prisonniers, l'Ordre refusait de payer une rançon pour les libérer. C'est ainsi qu'après la défaite des troupes franques à Hattin, le 4 juillet 1187, Saladin fit décapiter tous les Templiers capturés, à l'exception de leur grand maître, Gérard de Ridefort.

La richesse des Templiers

Devenu une importante force militaire en Terre sainte, l'ordre du Temple connut en parallèle une importante expansion économique. Grâce aux dons et aux legs accordés par de nombreux chevaliers venus les rejoindre et les princes catholiques soucieux de gagner leurs bonnes grâces, le Temple devint un grand propriétaire terrien dans toute l'Europe chrétienne du Moyen Âge, disposant de revenus considérables pour l'époque. Les chevaliers s’enrichissent et construisent des forteresses au Proche-Orient : Safed, Tortose, Toran, le Krak des Chevaliers... Ils tirent des revenus du commerce des épices, du sel, du vin, des grains... En outre, ils investissent dans des terres, bois, maisons, moulins, fours qui rapportent de confortables rentes. Enfin, ils jouent le rôle de banquiers, redoutables concurrents des Israélites et Lombards ; ils deviennent virtuellement la première banque mondiale. Et, même s'ils n'exercèrent pas une activité de banquier telle qu'on la conçoit aujourd'hui, les Templiers influaient grandement sur l'économie, le commerce et la finance. En prêtant de l'argent aux particuliers et aux princes – sans intérêt, la pratique étant interdite par l'Eglise aux chrétiens. Mais aussi en créant le système des lettres de change : avant de partir vers la Terre sainte, un pèlerin (ou un marchand) laissait ses biens à une commanderie templière en échange d'une lettre indiquant le montant de la somme déposée ; une fois arrivé à destination, Il lui suffisait de présenter cette lettre à la commanderie locale pour récupérer ses avoirs en monnaie locale.


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