Le Rôle de la Femme

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Par son origine, par sa nature, par ses facultés, la Femme est la Formatrice prééminente et son rôle dans l'évolution de l'Humanité est capital.

Il est rare cependant qu'elle ait dans la plupart des sociétés humaines la place qui lui revient, et trop nombreuses sont encore les entraves que s’opposent à son développement :
les lois,
les mœurs,
les croyances.

Trop souvent elle est encore tenue dans une véritable sujétion comme si elle était une créature inférieure.


L'égalité des sexes

L'homme a oublié que la femme est sa coégale, dans toute la force du terme, historiquement et biologiquement, et il a méconnu les droits que cette moitié de lui-même avait à prendre sa place auprès de lui pour le perfectionnement commun des deux en un, et leur union intégrale en dualité de l'être.

De là s’ensuit un gaspillage énorme et continuel de force pathétique, cette force suprême qui domine les mondes. De là résulte ce désaccord qui va croissant entre l'homme et la femme, à mesure que l'intelligence de celle-ci s'ouvre à la lumière et la pousse à réclamer des droits que l'égoïsme de l'homme persiste à lui refuser.

L'égarement du féminisme

Par coégalité nous n'entendons pas d'ailleurs, cette égalité contre nature que poursuivent certaines revendications féministes et qui aboutiraient à faire tenir par la femme le rôle de l'homme. Non, l'homme et la femme ont chacun leur rôle dans le Cosmos de l'être, et l'un ne doit pas se substituer à l'autre. Chacun doit tenir sa place, et si ces places sont égales leurs fonctions sont différentes. C’est ce qu’ont du mal à comprendre tous les mouvements féministes du XXe siècle et du XXIe siècle. C’est pourtant simple : l’homme et la femme ne sont pas égaux en rôles, ils sont égaux en droit, en Justice.

Etant coégale avec l'homme, la femme a droit à une coégalité d'éducation qui la rende apte à partager vraiment les conceptions et les aspirations de celui qu'elle choisira. A ce point de vue, que de progrès à accomplir encore pour arracher la femme à cette fausse éducation sentimentale, qui déforme son cerveau, le remplit d'erreurs ou de préjugés, et le laisse impuissant à assimiler dans l'avenir les enseignements de la saine raison !

La femme ne doit pas rester un fardeau

Et pourtant, ce n'est que par cette émancipation intellectuelle qu'elle atteindra cette harmonie dans l'amour qui reste toujours l'idéal humain. Elle sera alors vraiment la compagne de l'homme, associée étroitement à sa vie intellectuelle, psychique et physique, elle sera son repos dans la fatigue, sa consolatrice dans la douleur, son étoile dans l'obscurité, son phare à travers les brumes du découragement, celle qui participe à toutes ses joies et qui l'aide à porter toutes ses peines. Sinon, si elle reste le cerveau vide qu'elle est trop souvent encore aujourd'hui, elle ne sera pour lui qu'un fardeau, un jouet, ou un ennemi.

Il faut donc proclamer bien haut le droit de la femme à la sélection sexuelle dans son intégralité, c'est-à-dire au triple point de vue intellectuel, psychique et physique. C'est le premier droit de la femme, celui de se choisir le compagnon avec lequel elle avancera la main dans la main sur la route de la vie.

Que la société intervienne pour enregistrer ce choix, rien de mieux. C'est une mesure d'ordre public. Mais sa non-exécution ne saurait entacher d'aucune façon l'union volontaire de ceux qui n'ont pas jugé à propos de s'y soumettre.

Le droit au divorce

Il peut arriver cependant, qu'un homme et une femme, qui avaient cru trouver dans leur union la dualité de l'être, se soient trompés, et que, pour des raisons diverses, l'amour ayant disparu, l'un ou l'autre, ou les deux à la fois, désirent rompre cette union qui n'est plus qu'un mensonge. Il faut alors que le droit à la séparation soit respecté, et que cette séparation se fasse sans honte et sans tache pour la femme, qui doit rester libre de chercher ailleurs la responsion qu'elle désire, et sans laquelle son être restera comme une fleur qui se flétrit sur sa tige sans avoir pu s'épanouir.

Sans doute cette séparation n'est pas souhaitable. Mais au-dessus de tous les raisonnements, de tous les préjugés, il y a les droits imprescriptibles de la personne humaine, qui ne saurait être condamnée à rester liée pour toujours au cadavre d'une affection morte, et qui a le droit, au nom de la Charité de reprendre sa liberté.

Tous les autres droits de la femme dérivent de ce droit à l'amour qui est pour elle toute sa vie, et qui est la sauvegarde de sa dignité d'épouse et de mère. Car la maternité est sacrée, et la société doit toute protection à celle qui dans son sein renouvelle l’œuvre merveilleuse de la Formation.

Tant que la femme ne sera pas rétablie dans ses droits, tant que la coégalité de l'actif et du passif ne sera pas pratiquement reconnue, l'évolution de l'Humanité collective sera pour ainsi dire impraticable, car aucune dualité véritable n'est possible sans coégalité, et aucune évolution n'est durable sans dualité.

Le degré d'avancement d'une société dans la voie de l'évolution peut être mesuré par la façon dont la femme est traitée dans cette société.


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