L’origine des croyances shūr

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D’où viennent ces croyances et quelles sont-elles ? Des chercheurs se sont penchés sur la question car quand il y a des questions les chercheurs ne se trouvent jamais très loin.

Certains ont tenté de l’expliquer par une réaction excessive à la période coloniale mais ça ne colle pas car ces pratiques sont beaucoup plus anciennes.

Le shour n'est pas localisé

Pour d’autres il s’agirait d’une antique religion berbère (Cf. Basset en 1910) classée dans la catégories des « religions populaires ». Ceci explique que ces rites sont étrangers à l’islam. Mais des travaux récents démontrent que ces rites ne sont pas des cas isolés et s’étendent sur une très vaste zone géographique. On retrouve les mêmes systèmes symboliques et le même système de croyances dans l’ensemble du monde arabe. Selon Ginzburg il s’agirait d’un processus diffusionniste (Cf. Ginzburg en 1992).


Le shūr ne serait donc pas une « aberration locale », ni un ensemble de « superstitions » et encore moins une « religion populaire » telle que la « religion des Berbères ». C’est beaucoup plus profond que cela et la thèse d’un « islam corrompu » ne tient pas la route car elle signifierait que l’ensemble de l’islam est corrompu.

Un ensemble hétéroclite de croyances

Quoi qu’il en soit il convient de ne pas sous-estimer la cohérence des pratiques rituelles et des croyances shūr contiguës. Il faut aussi tenir compte de tous les « bricolages » produits par l’imagination religieuse. Pour Lévi-Strauss (1985), ce serait :

un ensemble hétéroclite de systèmes entre lesquels se déplacent les acteurs, en essayant de donner une impression d’unité. 




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