À l'opposé, le « bon » revenant sent bon

Image de À l'opposé, le « bon » revenant sent bon
D'origine cléricale, le message est convoyé par les ancêtres de la presse à sensation : les canards, ces feuilles volantes, souvent illustrées d'une gravure, vendues à bas prix.

Dans Saducismus Triumphatus, publié en 1681, le clergyman Joseph Glanvill affirme l'existence de forces surnaturelles. Il s'élève contre le scepticisme dont elles font l'objet à la fin de sa vie (1680) et recommande la recherche de preuves, pour y mettre un terme, dans les rues des grandes villes. Produits de 1602 à 1627, une soixantaine de ceux consacrés au surnaturel ont survécu dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France; une dizaine d'entre eux décrivent des fantômes.


Publiée à Paris en 1609, l'Histoire admirable, nouvellement advenue en la ville de Thoulouse, d'un gentilhomme qui s'est apparu par plusieurs fois à sa femme, deux ans après sa mort enseigne que la suave odeur dégagée par ce spectre le rattache à Dieu. Son cadavre, qui embaume, se matérialise dans l'église au moment où sa veuve est sur le point de se remarier pour lui enjoindre d'attendre trois mois avant de consommer les noces.

Les Estranges et Admirables Adventures, nouvellement arrivées au Baron de la Milles aux environs de La Rochelle, parues en 1626, mélangent le même thème à celui du château hanté. L'intrépide héros y dort. Un esprit en forme de nymphe, portant un vase, se manifeste et l'oblige à la suivre jusqu'à un tombeau couvert de fleurs. Elle le raccompagne ensuite et dépose le vase, lequel diffuse son odeur agréable toute la nuit avant de disparaître au matin.


Lire la suite ...   

Partager sur facebook