Découverte et théories

Les lignes de Nazca
Bien qu'elles aient été découvertes par l'archéologue péruvien Toribio Mejia Xesspe lors de ses randonnées dans les contreforts environnants en 1926, les formes sont si difficiles à voir au sol qu'elles ne furent pas connues avant les années 1930 quand les avions les ont repéré. En effet, autour du plateau de Nazca il n'y a ni collines ni montagnes d'où l'on puisse observer ce travail stratosphérique et fantastique.


La plaine, entrecroisée par ces lignes géantes avec beaucoup de rectangles, a une ressemblance frappante avec un aéroport moderne. L'écrivain suisse Erich von Daeniken a même suggéré qu'elles avaient été construites pour la commodité des anciens visiteurs de l'espace pour débarquer leurs navires stellaires. Aussi tentant que cela puisse être de souscrire à cette théorie, le sol du désert à Nazca est de la terre meuble et de la pierre meuble, pas de l'asphalte, et il ne supporterait pas les roues d'un avion ou d'une soucoupe volante à l'atterrissage.

Alors, pourquoi les lignes sont-elles là ?

Le professeur américain Paul Kosok a enquêté au Pérou dans les années 1940 et s'est retrouvé au pied d'une ligne le 22 juin 1941, juste un jour après le solstice d'hiver. À la fin d'une journée entière à étudier les lignes, Kosok leva les yeux de son travail pour observer le coucher de soleil en alignement direct avec la ligne. Kosok a appelé le tronçon de 500 km carrés de ce désert « le plus grand livre d'astronomie du monde ». Il a suggéré que les lignes étaient astronomiques et que la plaine servait d'observatoire géant.

Gerald Hawkins, un astronome américain, a testé cette théorie en 1968 en alimentant la position d'un échantillon de lignes dans un ordinateur et en faisant calculer par un programme combien de lignes coïncidaient avec un événement astronomique important. Hawkins a montré que le nombre de lignes significatives sur le plan astronomique était à peu près le même que celui qui serait le résultat d'un pur hasard. Cela semble très improbable que Nazca soit un observatoire astronomique.

Kosok a été suivi par l'Allemande Maria Reiche, qui est plus célèbre sous le nom de « Lady of the Lines ». Maria Reiche a étudié les lignes pendant 40 ans et s'est battue avec acharnement pour ses théories voulant que ce soit un calendrier astronomique (elle a d'ailleurs reçu une bourse du National Geographic en 1974 pour son travail). L'hypothèse est renforcée par l'araignée qui représenterait les changements dans la constellation d'Orion au cours des siècles. Reiche a lutté seule pour protéger le site; elle vivait même dans une petite maison près du désert afin de protéger personnellement les lignes contre les visiteurs imprudents.

La meilleure théorie est peut-être celle de Tony Morrison, l'explorateur anglais. En faisant des recherches sur les vieilles coutumes populaires des peuples des Andes, Morrison a découvert une tradition de sanctuaires reliés par des voies droites. Les fidèles se déplaceraient de sanctuaire en sanctuaire en priant et en méditant. Souvent, le sanctuaire était aussi simple qu'un petit tas de pierres. Morrison suggère que les lignes à Nazca étaient faites dans ce but et sur une vaste échelle. Les symboles ont peut-être aussi servi d'enceintes spéciales pour les cérémonies religieuses. Cette hypothèse fut bientôt écartée aussi, car il était impossible, sans voler, d'observer ces lignes étranges, alors quelle coutume religieuse aurait pu prévoir la création de lignes longues de plusieurs kilomètres, qu'on ne pouvait observer d'aucune position.


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