La tradition orientaliste anglaise

Les contes Arabes
Bien entendu, l'imaginaire de la magie arabe en Europe ne puise pas sa source aux seuls Contes des Mille et une Nuits. Un second livre contribua considérablement à construire cette association entre l'Orient et la magie. Il s'agit de An Account of the Manners and Customs of the Modern Egyptians d'Edward William Lane (1801-1876) paru en 1837. Edward William Lane est l'un des pères fondateur de la tradition orientaliste anglaise.


Les superstitions arabes

L'auteur y consacre trois chapitres entiers aux superstitions et à la magie en précisant dès le départ que le peuple Arabe, en général, est foncièrement superstitieux, et que l’Égypte, en particulier, l'est encore plus que toutes les autres nations Arabes réunies. Beaucoup de ces superstitions constituent les bases de leur religion, ayant reçu l'approbation du Saint Coran. L'une de ces croyances est celle en ces êtres invisibles qu'on appelle en Europe des « génies » mais que les Arabes appellent des Djinns.

Les sources utilisées par Edward William Lane

Il manipule de nombreux types de sources, depuis le Coran et les écrits théologiques jusqu'à des observations personnelles et des récits qu'on lui avait rapportés, en passant bien sûr par les Contes des Mille et une nuits dont il publie une traduction entre 1838 et 1840.

Ce sont les Contes des Mille et une nuits qui lui servent en réalité de modèle et d'inspiration pour sa description. L'impact de son ouvrage est immense au XIXe siècle : « dès sa parution, il a été considéré comme une description définitive de la vie des Égyptiens, voir de tous les musulmans », influençant nombre d'écrivains ou d'Européens curieux de l'Orient.


 

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