Les bagues magiques et les bijoux talismaniques

Bague de Jeanne d'Arc
Bague de Jeanne d'Arc
La Mythologie abonde de bagues magiques et bijoux talismaniques. Dans le deuxième livre de sa République, Platon décrit un anneau qui rendait son porteur invisible lorsque le fermoir était clos. Dans les Clavicules de Salomon on nous parle de l'Anneau de Gygès qui était le quatrième anneau. L'historien Flavius Josèphe (37 - 100 ap.JC) nous rapporte également l'épisode des bagues magiques conçus par Moïse et le roi Salomon. Aristote mentionne celui qui a apporté l'amour et l'honneur à son possesseur. Dans son chapitre consacré à ce sujet, Henry Cornelius Agrippa mentionne non seulement les mêmes anneaux, mais indique, sur l'autorité de Philostrate Jarchus que Apollonius de Tyane a prolongé sa vie de plus de 20 ans à l'aide de sept anneaux magiques qui lui ont été présentés par un prince des Indes orientales. Chacun de ces sept anneaux a été créé avec l'un des joyaux de la nature correspondant à chacune des sept planètes associées aux jours de la semaine (Soleil, Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne). En changeant tous les jours les anneaux, Apollonius pouvait se protéger contre la maladie et la mort par l'intervention des influences planétaires. Le philosophe a également enseigné à ses disciples les vertus de ces bijoux talismaniques, considérant que ces informations sont indispensables à la théurgie.


Agrippa décrit la préparation des anneaux magiques comme suit :

 Lorsque par chance une étoile [planète] s'élève, avec l'aspect chance ou la conjonction de la Lune, nous devons prendre une pierre et une herbe qui se trouvent sous l'étoile, et faire un anneau de métal qui est adapté à cette étoile, et le à fixer la pierre, mettant l'herbe ou racine sous celui-ci sans omettre les inscriptions des images, des noms et des caractères, tout comme les fumigations appropriées.  

Bague magique en forme de serpent
La bague a longtemps été considérée comme le symbole de la réalisation, la perfection et l'immortalité. Cette dernière parce que le cercle de métal précieux n'avait ni commencement ni fin. Dans les Mystères, des bagues de métal ont été confectionnées pour ressembler à un serpent avec sa queue dans sa bouche. Elles ont été portées par les initiés comme preuve matérielle de leur position atteinte dans l'ordre. Des chevalières, gravées avec certains emblèmes secrets, ont été portées par les hiérophantes, et il n'était pas rare pour un messager de prouver qu'il était le représentant officiel d'un prince ou d'un autre dignitaire en amenant avec son message soit une empreinte de l'anneau de son maître ou l'anneau lui-même.

L'anneau de mariage était à l'origine destiné à témoigner que, dans la nature profonde de celui qui le portait, l'état d'équilibre et d'achèvement avait été atteint. Cet anneau métallique en or était donc le témoin de l'union du Soi Supérieur (Dieu) avec le Soi Inférieur (La Nature) et la cérémonie de mariage intégrait ce mélange indissociable de la Divinité et de l'humanité dans la seule nature intérieure du mystique initié. C'est ainsi qu'était constitué le mariage hermétique dans les Mystères.
 

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