Un compréhension biaisée

Magie islamique
La compréhension de l'islam et de la magie est complètement biaisée à cette époque des grandes études du début du XXe siècle. L'islam est ainsi présenté comme une religion résolument tournée vers la magie. Les rites musulmans sont perçus comme des coutumes païennes islamisées. Déceler ces influences non-monothéistes dans la religion du pur monothéisme devient un enjeu non seulement pour montrer que les populations musulmanes ont besoin qu'on leur apporte la science, mais aussi la « vraie » religion.


On cherche alors à montrer à quel point l'élément païen est fort dans le Mahométisme, combien de doctrines et de pratiques de l'islam trouvent leur explication seulement dans la survivance de l'animisme de l'Arabie ancienne ou furent intégrés à partir de nombreuses sources païennes dans l'expansion de la foi, doctrines et pratiques que l'islam ne fut jamais capable d'éliminer ou de détruire. En somme, l'islam n'est pas totalement du monothéisme, du moins est-il un monothéisme prompt à assimiler des pratiques païennes qui entachent cette « pureté religieuse » que l'on attache alors au christianisme.

Un trait commun à nombre d'études sur la magie au début du XXe siècle est de voir de la magie dans tous les rites. Sans renier un caractère ou une origine magique, il faut toutefois souligner que cette association n'est pas anodine : la magie est toujours revêtue des atours sulfureux du soupçon. Reléguer un rite - fût-il religieux - sert à montrer le dévoiement de la pratique religieuse ou des mœurs, voire l'absence de science ou de raison.
 

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