La persistance de superstitions

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La nationalité celtique continua d'exister sous la couche superficielle de civilisation romaine. Elle commença à reparaître avec les formes du christianisme, lorsque l'invasion des barbares eut balayé l'ordre des choses impérial et l'on peut dire qu'elle se retrouve presque tout entière au moyen âge. Alors, en effet, ne vit-on pas les divisions du sol gaulois, si multipliées qu'on y comptait les peuples par centaines, se rétablir partout sous les chefs féodaux, qui, dans beaucoup de lieux, étaient les descendants des familles patriciennes gauloises, propriétaires du territoire avant la conquête romaine.


Les descendants du Dieu Borbo

La première famille des ducs de Bourbon, sur laquelle fut fondée la branche des Capétiens qui porte ce nom, prétendait descendre du dieu topique Borbo. Ne voit-on pas les sources sacrées où les Celtes allaient boire la santé, continuer leurs miracles sous la protection de quelques saints. Là où était un collège de druides, s'éleva une abbaye de moines.

Des pratiques rurales traditionnelles

Il y aurait un gros volume, très intéressant et très instructif, à écrire sur le culte des eaux en Gaule. L'ancienneté, la vitalité, l'étendue de ces superstitions, dont les pratiques traditionnelles entourées de curieuses légendes se retrouvent encore dans un grand nombre de nos villages, ne manqueront pas de frapper vos esprits. Vous y reconnaîtrez un nouvel et très fort argument en faveur de la thèse qui veut que le fond de nos populations rurales ait peu changé, depuis une époque bien antérieure à la domination romaine.


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