Un procès truqué de bout en bout

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L'idée que ces « secrets » templiers aient pu consister en actions répréhensibles, en rituels sacrilèges et blasphématoires, fut seulement le résultat de la propagande et des manipulations judiciaires orchestrées par Philippe le Bel et ses conseillers. L'ordre du Temple fut victime d'un procès truqué de bout en bout, dont l'objectif était de prouver la supériorité du roi de France sur le pape pour la défense de la foi chrétienne.


Dans cet esprit, Guillaume de Nogaret et les autres ministres royaux avaient besoin de découvrir un complot maléfique, une dangereuse secte hérétique dont le souverain capétien éliminerait la menace avant toute intervention du pape.

Les raisons d’État

Pourquoi choisirent-ils de s'en prendre à l'ordre du Temple ? Pour comprendre, il faut d'abord souligner que ce dernier avait beaucoup perdu en popularité depuis les échecs accumulés en terre sainte face aux musulmans – la dernière position chrétienne, Saint Jean d'Acre, avait été perdue en 1291. Philippe le Bel rêvait d'obtenir du pape la fusion de tous les ordres militaires (notamment des deux plus importants, ceux du Temple et de l'Hôpital) en un seul, nouveau, qui serait placé sous sa direction ou confié à un autre membre de la famille capétienne pour entreprendre la reconquête de la Palestine. Or le grand maitre des templiers, Jacques de Molay, s'opposait farouchement à cette réforme. Les hospitaliers n'y étaient pas favorables non plus. Eux, pourtant, ne furent pas inquiétés. Si la persécution frappa les templiers plutôt que d'autres, ce fut probablement à cause des croyances eschatologiques – c'est-à-dire relatives à la fin des temps – qui créaient une atmosphère trouble autour de leur ordre.


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