La fin de la chasse aux sorcières

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En 1640, un arrêt sans appel du Parlement de Paris interdit à tous les Tribunaux de France de « procéder à l'instruction et au jugement de procès criminel des accusés de crime de sortilège ». C'est la fin de la chasse aux sorcières en France. Mais ailleurs ça continue.


Matthew Hopkins, chasseur de sorcières anglais, commence sa "carrière" quand il entend des femmes parler de leurs rencontres avec le Diable en mars 1644 à Manningtree. Suivant l'accusation de Hopkins, 18 sorcières présumées sont pendues à Bury St Edmunds le 27 août 1645, et quatre autres meurent en prison. Hopkins parcourt ensuite l'est de l'Angleterre, prétendant, peut-être à raison, être officiellement mandaté par le Parlement pour trouver et poursuivre les sorcières. Sa carrière de chasseur de sorcières durera jusqu'à sa mort en 1647. La torture étant, en pratique, illégale en Angleterre, il utilise diverses méthodes pour extirper des confessions de certaines de ses victimes. Il les prive de sommeil, une torture sans effusion de sang. Il les plonge liées dans l'eau, pour voir si les accusées flottent ou coulent, d'après la théorie que l'eau rejette les sorcières de façon surnaturelle, puisqu'elles ont renoncé au baptême. Il emploie également des « piqueurs de sorcières » qui enfoncent des aiguilles et des couteaux à la recherche des marques du diable, supposées insensibles à la douleur et dépourvues de sang. Hopkins et son associé John Stearne, accompagnés d'assistantes féminines, sont bien payés pour leur besogne, gagnant 20 livres pour une visite à Stowmarket, Suffolk, ce qui est alors plus qu'un an de salaire pour la plupart des gens.



Le 6 avril 1652, Michée Chauderon est la dernière « sorcière » brûlée à Genève.


10 au 13 mars 1662, procès des sorcières de Bury St. Edmunds au Suffolk en Angleterre : deux veuves âgées, Rose Cullender et Amy Denny, accusées de sorcellerie par leurs voisins, sont pendues le 17 mars.


Le 24 avril 1662, un arrêt du Conseil accorde la liberté à toutes les personnes détenues dans les prisons de Normandie pour cause de magie et de sortilège.


Le 26 août 1670, Louis XIV prend une ordonnance criminelle sur la déculpabilisation pénale de la sorcellerie.



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