Le marteau des sorcières

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En 1484, le 5 décembre, Innocent VIII publie la bulle Summis desiderantes qui organise la lutte contre la sorcellerie et étend les pouvoirs des deux inquisiteurs de Cologne, les dominicains Henri Institoris (Heinrich Kramer de Sélestat) et Jacob Sprenger, officiant dans la Germanie supérieure entre Cologne et Mayence et en butte à la mauvaise volonté des autorités locales. La bulle ordonne de pourchasser les coupables de sorcellerie, jeteurs de sorts et magiciens, et énumère une longue liste de leurs crimes.



En 1485, quarante et une sorcières, supposées de relations avec des incubes, sont brûlées à Côme, en Lombardie.


En 1486, avec l’approbation du pape, les dominicains Heinrich Kramer dit Institoris et Jakob Spenger publient à Strasbourg leur traité de démonologie Malleus maleficarum (le Marteau des Sorcières) qui explique comment trouver et éliminer les sorcières. Ce fascicule va être fatal à des milliers d'innocentes.


Le 9 octobre 1490, le roi Charles VIII prend une ordonnance contre les enchanteurs :

Nous Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, au Préfet de Paris, salut. Nous voulons et entendons que tous les enchanteurs, devins, invocateurs des esprits malins et nécromanciens soient incessamment arrêtés et punis selon la rigueur des lois, parce que tous leurs crimes attaquent directement Dieu et la foi catholique.  


En 1493, Jeannette Relescée, convaincue de sorcellerie, est jugée et brûlée à Fribourg. Battue par son mari, elle s’était rendue de nuit dans un bois pour quémander l'aide de Dieu ou du diable. Ce dernier lui était apparu « en forme obscure, noire », et lui avait promis que si elle reniait Dieu et le choisissait pour maître, son mari cesserait de la battre.


En 1500, le pape Alexandre VI écrit au prieur de Klosterneuburg et à l'inquisiteur Institoris pour s'informer des progrès de la sorcellerie en Bohême et en Moravie.


En 1513, le pape Jules II demande aux prélats allemands de renforcer la répression de la sorcellerie ; il ordonne à l'inquisiteur de Crémone de poursuivre ceux qui abusent de l'Eucharistie dans un but maléfique ou qui adorent le diable.


En 1514, à Bormio en Lombardie, 30 femmes accusées de sorcellerie sont brûlées vives.


En 1518, dans la Valcamonica, 80 femmes sont brûlées vives pour sorcellerie.


En 1521, par la bulle Honestis petentium votis, Léon X proteste contre l'attitude du Sénat vénitien qui s'oppose à l'action répressive des inquisiteurs de Brescia et de Bergame contre les sorciers.



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