Les carrières

Les carrières abandonnées de la plaine de Montsouris, au lieu-dit la Tombe-Issoire, étaient extérieures à Paris et dépendaient du territoire de Montrouge : elles parurent, par leur situation, les plus favorables à l'établissement d'un grand cimetière souterrain.

L'extraction de pierre à bâtir

Les premiers écrits faisant état de carrières souterraines en région parisienne ne datent que du XIIIe siècle. Mais nous savons que la pierre à bâtir (calcaire lutétien tertiaire) fut extraite du sous-sol parisien dès l'époque Gallo-romaine. Les formations géologiques les plus exploitées n'étaient pas seulement le calcaire à bâtir :

les calcaires grossiers, pour la pierre à bâtir ;
les formations gypseuses, pour la fabrication du plâtre ;
la craie et les formations marneuses, pour la fabrication de la chaux et des ciments ;
les limons de plateaux, pour la confection de briques ;
les sables, pour la verrerie et la fonderie.

 
Une excellente page pour en apprendre plus au sujet des Carrières de Paris.

Plusieurs méthodes d'extraction

L'extraction s'effectuait alors à ciel ouvert, notamment le long de la vallée de la Bièvre où le calcaire était à l'affleurement. Au Moyen Age, les besoins en matériaux augmentèrent avec le développement de la capitale. Les carrières commencèrent à devenir souterraines et à pénétrer au cœur de la montagne Sainte-Geneviève. Les galeries se développèrent sur plusieurs niveaux. Elles ont été exploitées à un ou deux étages, les plus anciennes par piliers tournés, les autres par hagues et remblais.

La méthode des piliers tournés (ou piliers à bras) :

Les galeries d'extraction se croisaient perpendiculairement, laissant en place des piliers à base à peu près carrée et tranchés sur quatre faces verticales. Ils étaient destinés à soutenir le ciel de carrière.

Hagues et bourrages sous l'avenue Max Dormoy à Cachan

La méthode des hagues :

Dans cette technique d'excavation, la totalité du banc est enlevée et les déchets de l'exploitation servent à former des remblais élevés, appelés « bourrages », qui sont maintenus par des murailles en pierres sèches qu'on appelle « hagues » ; de nombreux piliers formés de gros moellons superposés, dits « piliers à bras » soutiennent le ciel de carrière.

La photo ci-contre montre les hagues et les bourrages sous l'avenue Max Dormoy à Cachan

La figure ci-dessous illustre le renforcement d'une carrière souterraine par hagues et bourrages.

Hagues et bourrages
Exploitation des carrières souterraines et construction des soutènements


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