Qui était Rudolf Steiner ?

Rudolf Steiner
Rudolf Steiner
Né le 27 février 1861 à Donji Kraljevec en Croatie, et mort le 30 mars 1925 à Dornach en Suisse, Rudolf Steiner est un occultiste fondateur de son propre courant de pensée à prétention scientifique : l'anthroposophie. Longtemps après sa mort, ses doctrines sont toujours pratiquées dans différentes structures ayant une couverture tout à fait clean et louable.


Plongé dans l'occultisme dès l'enfance

Rudolf Steiner aurait eu ses premières expériences surnaturelles dès l’âge de sept ans et se serait tourné vers l'occultisme lors de ses études universitaires. C’est également à cette époque qu’il rencontre un maître spirituel non identifié qui l’incite à étudier les sciences biologiques matérialistes et à « déguiser » sa compréhension du spirituel sous le couvert de l’idéalisme allemand.

Le 22 septembre 1900 il est sollicité, par un groupe local de la Société théosophique allemande, pour une conférence sur Nietzsche car il était connu à l'époque comme un grand connaisseur et défenseur de son œuvre. Il y donnera ensuite le 29 septembre une conférence sur Goethe. Puis il multiplie les conférences au sein de la Société Théosophique.

Il baigne dans les sociétés occultes

En 1902, le 17 janvier, Rudolf Steiner devient finalement membre de la Société théosophique puis le secrétaire général de sa section allemande. Étant en conflit avec la dirigeante de la société théosophique de l'époque, Annie Besant, car il pensait qu'elle n'accordait pas assez de place à l'ésotérisme chrétien, il va quitter cette structure fin 1912 pour voler de ses propres ailes en fondant sa propre société occulte. A Noël 1912 il fonde la Société anthroposophique à laquelle il consacre le reste de sa vie.

Steiner n'en était pourtant pas à son coup d'essai et l'idée de fonder sa propre loge maçonnique l'avait déjà effleuré quelques années auparavant. En 1906 il avait reçut de Theodor Reuss (le dirigeant de l'Ordo Templi Orientis) un patente pour fonder à Berlin un chapitre et grand conseil de Memphis-Misraïm sous le titre distinctif de « Mystica Aeterna ». Steiner fut ainsi appointé Député Maître de l'ordre maçonnique de John Yarker pour l'Allemagne. Yarker était alors Grand Hiérophante européen de l'Ordre de Memphis-Misraïm (1). Cependant Steiner entra assez vite en conflit avec Reuss et reprit son indépendance. Puis, à partir des éléments initiatiques qu'il avait rassemblés, il fonda son propre Rite qu'il appela du nom de « Franc-maçonnerie ésotérique ». Ce rite se servait d'un rituel fort ancien, dont le texte se trouve partiellement dans l'ouvrage Dogme et Rituel de la Haute Magie  d'Éliphas Lévi.

Son ami Edouard Schuré

L'un des disciples de Steiner était l'écrivain français Édouard Schuré (1841-1929). C'est Steiner qui le fit entrer dans la Société Théosophique, qu'il abandonna en même temps que Steiner pour les mêmes raisons. (2)

Schuré suivit fidèlement Steiner, pour lequel il avait une profonde admiration, au sein de la toute nouvelle Société anthroposophique. Le centre névralgique de la Société se situait à Dornach, près de Bâle en Suisse. Mais très vite Schuré abandonna la Société anthroposophique en raison de son pangermanisme beaucoup trop marqué.

Les débuts de la Société Anthroposophique

Les 2 et 3 février 1913 ont lieu la première assemblée générale de la Société anthroposophique. Steiner n'exerce aucune autre fonction administrative que celle d'enseignant et de guide spirituel. Il n'en était même pas membre alors qu'il en est le fondateur.

La Société anthroposophique est exclue officiellement de la Société Théosophique le 7 mars 1913 par décision venant du quartier général établit en Inde à Adyar. C'est ainsi que la société Anthroposophique est véritablement née en coupant le cordon ombilical qu'elle avait encore avec la Société Théosophique.

Conférencier et écrivain

Au total, Steiner écrivit environ 30 livres et donna plus de 6000 conférences, dont une partie furent recueillies et publiées. Si on compte ses œuvres écrites, les recueils d'articles écrits dans des revues et des journaux ainsi que les conférences publiques et privées, l'édition allemande comprend environ 370 volumes. La plupart des œuvres écrites ont été traduites en français, ainsi qu'environ 2200 conférences à ce jour.

(1) Esotérisme pour les nuls de Jack CHABOUD
(2) L'Europe des médiums et des initiés : 1850-1950 de Jean Prieur


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