Une bureaucratie minutieuse

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Des recensements notaient la répartition des champs, les foyers familiaux et leurs effectifs, les têtes de bétail. Les corvées d'entretien des digues et des canaux étaient réparties, comme les multiples impôts qui grevaient les paysans et les artisans des bourgades. La plupart étaient payés en nature, ce qui suppose d'innombrable greniers. Les excédents de récoltes, s'ajoutant aux produits des mines et des razzias en Nubie, donnaient aux pharaons une puissance matérielle énorme, à l'échelle des pyramides.


Possesseurs d'immenses domaines, les souverains les distribuent aux temples, aux favoris, aux grands fonctionnaires. Il semble bien que ces dons, d'abord temporaires, se soient transformés en véritables propriétés transmissibles par héritage. Ainsi se constitue une féodalité, religieuse ou laïque, menaçante pour le pouvoir en cas de crise. Les grands personnages ont droit, comme leur maître, à de somptueux tombeaux, alors que le pauvre fellah se contente du sable.

Un vizir de la Ve dynastie, Ptahhotep, nous a laissé des Instructions destinées à son fils, véritable manuel de savoir-vivre :

Un discours prudent est plus rare que l'émeraude... Ne répète jamais ce qu'un homme, prince ou paysan, a dit en ouvrant son cœur... Si tu es fort, inspire le respect par le savoir et la bienveillance... Baisse la voix lorsque ton supérieur te salue, ris quand il rit, cela sera agréable à son cœur. Courbe l'échine devant lui et ta maison durera...  



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