Les croyances religieuses des Égyptiens

Dieux Egyptiens
L'ensemble des croyances des Égyptiens, d'après Hérodote, est constitué par le culte officiel basé sur la théologie solaire, aussi bien que les croyances populaires. Elles exerceront une influence considérable sur la pensée grecque et juive, ce qui permet d'en mesurer toute l'importance.

La religion égyptienne est beaucoup plus optimiste que celle de Mésopotamie. Elle admet les forces hostiles, les démons, mais en définitive les dieux sont bienfaisants et la mort est comprise comme l'accès à une vie éternelle. Chaque être est formé de matière périssable et d'esprit (le Ka) qui lui survit. La religion essaie également d'apporter une explication générale sur le monde et sa création. A l'origine il y avait eu le Chaos (Noun), que les Égyptiens se figuraient sous la forme d'une masse liquide d'où se serait dégagé l'Esprit (Atoum) en se manifestant sur un tertre émergeant des eaux. Ces symboles cosmiques, très concrets dans l'Égypte primitive, où les hommes vivaient sur des îlots pour échapper à l'inondation, devinrent plus abstraits par la suite, tout en restant attachés aux grands phénomènes naturels.


Le mythe d'Osiris

Statue d'Osiris
Il n'est pas étonnant que le soleil () y tienne la première place. Il symbolise l'esprit créateur qui apporte la lumière. Tout est sorti « des yeux et de la bouche » de  : l'air et le ciel (Geb et Nout). Et la morale apparaît également, concrétisée par le conflit entre le dieu du bien (Osiris) et le dieu du mal (Seth). Osiris, qui représente la vie, la fécondité, est tué par son méchant frère, Seth, qui taille son corps en pièces. Mais Isis et Horus, femme et fils d'Osiris, retrouvent les morceaux par les moyens magiques et redonnent la vie au corps.

On comprend pourquoi le mythe d'Osiris devint le plus populaire. Il illustrait l'idée de la renaissance après la mort, pour les hommes comme pour les végétaux ; on l'assimilait au blé, qui, une fois mûr, est coupé et broyé, puis semé pour germer et croître à nouveau. On l'associait aussi aux eaux fertilisantes du Nil :

Tu es le Nil ; les dieux et les hommes vivent de ton écoulement. Le Nil vient de la transpiration de tes mains.  

La survie de l'âme

C'est toujours Osiris qui préside le tribunal suprême où seront jugées les âmes après la mort. La croyance existe sous l'Ancien Empire et se précise définitivement au cours du Moyen Empire. Le dieu Thot pèse l'âme. Si elle est trop lourde de péchés, un monstre la dévore. Sinon, elle est admise dans le « champ des roseaux », ou les « champs d'Ialou », dont les Grecs feront les Champs Élysées. Là, les morts jouissent paisiblement des loisirs, reviennent parfois sur terre se distraire du spectacle des vivants.
 

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