Médecin personnel de la mère de François Ier

Agrippa
Il revient une nouvelle fois en France en 1524 pour se fixer à Lyon comme médecin. Il aurait été fait quémandé par Marguerite de Navarre, sœur de François Ier. Il est nommé peu après médecin personnel (et donc astrologue) de Louise de Savoie, mère de François Ier.

Il drague la sœur du roi

Il a essayé de gagner la faveur de la sœur du roi, Marguerite d'Alençon, en lui consacrant sa déclamation De sacramento matrimonii (Sur le sacrement du mariage, 1526) en parallèle en français et en latin. Malheureusement, c'était une erreur et un échec terrible. La princesse (qui avait récemment été veuve) était déjà hostile à l'esprit Erasmien, auquel Agrippa a fait référence pour revendiquer la licéité et le bénéfice des deuxièmes mariages. En outre, les autorités ecclésiastiques ont pu reconnaître l'influence de certaines œuvres condamnées d'Erasmus sur l'attitude positive d'Agrippa envers le mariage, ainsi que le lien qui l'a relié au traité De sacro coniugio du Franciscain François Lambert qui avait fuit à Strasbourg après avoir rejoint la Réforme. La position d'Agrippa à la cour devenait plus grave.


Accusé de complot

Sa correspondance avec le duc de Bourbon, qui avait trahi la couronne française pour s'associer à l'empereur, a remis en question ses loyautés politiques, et il était soupçonné d'être impliqué dans un complot. Finalement, il perd son poste en refusant d'établir l'horoscope de François Ier, une pratique qu'il jugeait superstitieuse. Agrippa a été dépouillée de sa pension et interdit de quitter la France. C’est au milieu de telles mésaventures qu’il a écrit son De incertitudine et vanitate scientiarum. C'était un commentaire mordant sur toutes les sciences et les arts de l'homme et une attaque féroce contre les hypothèses morales et sociales de son époque.

Il se met sous les ordres de Marguerite d'Autriche

Enfin autorisé à quitter la France, il part à Anvers en 1528 pour combattre la peste et devient archiviste-historiographe au service de la princesse Marguerite d'Autriche (1480–1530), gouvernante des Pays-Bas et petite fille du Duc de Bourgogne Charles le Téméraire. C’est à cette époque qu’il commence à faire publier à Anvers quelques-uns de ses traités. La mort de Marguerite d’Autriche, en 1530, affaiblit sa position, et la publication de certains de ses écrits à la même époque suscita de nouveau la haine de ses ennemis. En publiant ses œuvres, il s'est opposé à l'Inquisition qui cherchait à suspendre l'impression de De occulta philosophia. Les théologiens de Louvain, interrogés par Marguerite d'Autriche elle-même, ont condamné De vanitate comme scandaleux, impie et hérétique, de même que la Sorbonne par rapport à l'édition parisienne. Après avoir été condamné à une peine d'emprisonnement à Bruxelles, il vit à Cologne et à Bonn, sous la protection de Hermann de Wied, archevêque de Cologne. Hermann de Wied qui était à la fois intéressé par les sciences occultes et sympathisant d’une réforme religieuse modérée, lui a offert une protection et, en juin 1532, l'a amené sous son toit.
 

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