Les origines du livre

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Une étude attentive du texte a révélé des traces d'arabe, indiquant peut-être qu'il s'agirait d'une traduction d'un texte original en arabe, mais par contre il n'existe aucune preuve claire d'une version copte antérieure. Beaucoup de chercheurs doutent qu'une version copte n'ait jamais existé et que l'histoire du texte ne remonte pas plus loin que la traduction depuis l'arabe.

D'autre part, les nombreuses citations tirées du texte de la Bible n'ont pas été traduites de cette soi-disant version arabe hypothétique, mais ont été copiées de la traduction éthiopienne de la Bible, directement ou de mémoire, et leur utilisation et interprétation dénote l'influence de sources patristiques telles que Grégoire de Nyssa.


Des nombreuses sources ont été utilisées par le compilateur de Kebra Nagast. Elles comprennent non seulement les deux Testaments de la Bible (même si l’on utilise davantage l’Ancien Testament que le Nouveau), mais on détecte également des preuves de sources rabbiniques, l’influence d’œuvres deutérocanoniques ou apocryphes (en particulier le Livre d’Enoch et le Livre des Jubilés, tous les deux canoniques dans l’Église orthodoxe éthiopienne), et des œuvres syriaque telles que le livre de la grotte des trésors, et ses dérivés, le livre d’Adam et Ève et le livre de l’abeille. Harold G. Marcus, professeur d'histoire qui a notamment publié l'histoire de l’Éthiopie, décrit le Kebra Nagast comme « un pastiche de légendes ... [qui] mêle à des traditions orales et régionales et style et substance dérivés de l'Ancien et du Nouveau Testament, divers textes apocryphes, commentaires juifs et islamiques et écrits patristiques ».

Pour les chercheurs de trésors ce livre reste une piste sérieuse dans la quête de l'Arche d'Alliance. Indiana Jones ferait donc fausse route en la cherchant en Égypte.



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